L'emploi a augmenté plus que prévu dans le secteur privé aux États-Unis en juillet grâce à une bonne contribution des PME, selon l'enquête mensuelle du cabinet de conseil en ressources humaines ADP publiée mercredi, deux jours avant les chiffres officiels de l'emploi.

Le secteur privé a créé 42 000 emplois de plus qu'il n'en a supprimés (en données corrigées des variations saisonnières), soit plus de 2,2 fois plus que le mois précédent, indique cette enquête.

Le chiffre d'ADP est supérieur aux attentes des analystes, qui l'attendaient à 25 000, selon leur prévision médiane.

Après avoir ralenti en juin, le rythme des créations d'emplois est reparti en hausse, sans toutefois que le solde des postes créés ne retrouve son niveau du mois de mai (63 000).

L'emploi a augmenté pour le sixième mois d'affilée dans le secteur privé, écrit ADP dans un communiqué. «Néanmoins, sur ces six mois, il n'y a eu que 37 000 créations de postes en moyenne chaque mois, ce qui est modeste, et il n'y a aucune preuve d'accélération», ajoute l'étude.

Signe encourageant cependant, les emplois créés l'ont été exclusivement par les PME, qui sont le moteur traditionnel des embauches dans le pays, indiquent les chiffres de l'ADP.

En particulier, les petites entreprises (de moins de 50 employés), qui sont normalement les plus dynamiques, ont créé 21 000 emplois nets, ce qui représente leur meilleure contribution au marché de l'emploi depuis le mois de mars 2008.

Selon ADP, le secteur des services, qui domine l'économie américaine a créé 63 000 emplois en juillet, tandis que l'industrie en supprimait encore 21 000.

Le cabinet prévient que le solde net des créations d'emplois (secteur public et secteur privé confondus) devant être publié vendredi par le département du Travail devrait être inférieur à celui de son enquête, du fait de la fin des contrats des personnes engagées par l'État pour le recensement décennal

Selon leur consensus médian, les analystes prévoient que le rapport mensuel du ministère témoignera d'une nouvelle détérioration du marché de l'emploi après celle observée en juin.

Ils estiment que le pays devrait avoir perdu au total 87 000 emplois en juillet, soit environ 30% de moins qu'en juillet, et tablent sur une remontée du chômage de 0,1 point à 9,6%.

Selon un autre rapport publié mercredi, par le cabinet de conseil en ressources humaines Challenger, Gray & Christmas, les entreprises américaines ont annoncé en juillet leur intention de licencier 41 676 employés aux États-Unis et dans le monde. C'est 6% de plus que le mois précédent, indique le cabinet, mais cela reste bien inférieur aux nombres des suppressions d'emplois annoncées en 2009 et 2008.