Rogers Communications, le plus important joueur du secteur du sans-fil au Canada, a vu baisser le nombre des nouveaux abonnés à ses services de téléphonie cellulaire en raison d'une concurrence accrue, mais s'attend à conserver son statut de leader grâce à Chatr, sa nouvelle marque de services de téléphonie et de messagerie texte illimités.

«Nous avons livré de solides résultats trimestriels malgré un environnement de plus en plus concurrentiel au deuxième trimestre», a affirmé mardi à des analystes le président et chef de la direction de Rogers, Nadir Mohamed, lors d'une conférence téléphonique.

M. Mohamed a indiqué que le secteur de la téléphonie cellulaire était concurrentiel dans toutes ces facettes, mais a ajouté que Chatr répondrait à un besoin des consommateurs.

«Nous observons depuis maintenant un moment l'émergence d'un marché de services de téléphonie et de messagerie texte illimités, et c'est là-dessus que Chatr sera concentré lorsque nous le lancerons», a-t-il par la suite dit à des journalistes.

La division du sans-fil de Rogers a ajouté 119 000 abonnés à sa clientèle durant le trimestre, comparativement aux 142 000 nouveaux abonnés de la même période l'année dernière. À la fin du trimestre, Rogers comptait 8,6 millions d'abonnés à ses services sans fil, en hausse par rapport aux 8,1 millions de clients enregistrés un an auparavant.

Les abonnés aux services postpayés, habituellement des consommateurs possédant des téléphones intelligents comme les BlackBerry et les iPhone, ont chuté de 50 pour cent, à 98 000.

Néanmoins, Rogers (TSX:RCI.B) a indiqué avoir réalisé au deuxième trimestre des profits de 451 millions $, ou 78 cents par action, en hausse de 21 pour cent par rapport au résultat de la période équivalente il y a un an.

M. Mohamed a fait remarquer que l'industrie du sans-fil avait maintenant connu deux trimestres de concurrence accrue avec la présence de nouveaux joueurs - notamment Public Mobile et Mobilicity.

«Nous croyons fermement que nous ferons plus que défendre notre place de meneur sur le marché», a-t-il toutefois ajouté.

«Les parts de marché vont refléter la présence des nouveaux arrivants - ils vont occuper une certaine partie du marché - mais personne ne devrait sous-estimer ce que nous apportons au marché», a indiqué M. Mohamed.

Les revenus de Rogers ont grimpé à 3,03 milliards $ au deuxième trimestre, en hausse de cinq pour cent.

Les services sans fil de l'entreprise ont continué de croître et ont fourni 1,7 milliard $ en revenus, soit plus de la moitié du total pour l'ensemble des activités de Rogers.

La transmission de données sans fil a été le principal moteur de la croissance des revenus de la division, tandis que les marges bénéficiaires se sont également améliorées.

Le cours des actions de Rogers a terminé la séance de mardi à 36,83 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 57 cents, ou plus d'un pour cent, comparativement à son taux de clôture de la veille.