L'autorité de régulation du secteur financier londonien a prononcé une interdiction d'exercer de cinq ans contre un courtier en pétrole indélicat, dont des opérations, réalisées en état d'ivresse après un weekend très arrosé, avaient provoqué une brusque hausse des prix du brut.

Stephen Perkins a également écopé d'une amende de 72 000 livres (115 000$ CAN) mardi, pour ces transactions qui ont coûté plus de six millions de livres à son entreprise PVM Oil qui l'a également licencié.

Le courtier avait acheté, en état d'ébriété, des millions de barils de pétrole en août 2009, faisant grimper le Brent de plus de deux dollars à son plus haut niveau en huit mois.

«L'alcoolisme de Perkins n'excuse pas» ses agissements, a déclaré le directeur des marchés de l'Autorité des Services financiers (FSA), Alexander Justham.

«Perkins a été suspendu car il n'est pas une personne suffisamment digne et respectable pour participer à des activités règlementées et que son attitude créait un risque pour le bon fonctionnement du marché», a-t-il ajouté.

Les transactions non autorisées ont été réalisées après une beuverie lors d'un week-end de golf organisé par PVM. Perkins avait continué de boire à l'issue du week-end et les plus graves dégâts ont été commis dans les premières heures du mardi suivant.

Le courtier ivre a acheté 7,13 millions de barils de pétrole et ce volume d'achat inhabituellement haut dans une période nocturne traditionnellement calme avait fait grimper les prix en flèche.

Il avait par la suite avoué ses actes à PVM, qui avait suspendu son accès aux échanges et avait bradé le reste du pétrole. Perkins avait affirmé qu'il était dans un état second provoqué par l'alcool quand il avait effectué ces transactions, selon la FSA.

L'autorité de régulation n'a formulé aucune critique à l'encontre de PVM.