BCE inc. (T.BCE), plus importante société de téléphonie au Canada, pourrait refinancer une partie de sa dette de 6,02 milliards de dollars avant que survienne la hausse des coûts d'emprunt, a fait savoir Siim Vanaselja, directeur financier de BCE.

«Selon toutes les apparences, nous nous dirigeons vers des taux d'intérêt plus élevés», a précisé M. Vanaselja, qui veille à la situation financière de BCE depuis 2001. «Nous continuons de suivre ce qu'il en coûterait pour contracter une nouvelle dette comparativement aux coûts des retraites anticipées», dit-il.

L'an dernier, BCE a remboursé 2,1 milliards de sa dette, tandis que le PDG, George Cope, a éliminé plus de 3500 emplois pour préparer la société à la concurrence de nouveaux acteurs sur le marché de la téléphonie sans fil. Le remboursement de la dette combiné à la vente d'obligations de cinq ans pour la somme de 1 milliard l'an dernier permettra à la société montréalaise d'épargner 25 millions avant impôts en frais d'intérêts annuels, a précisé M. Vanaselja.

«BCE n'a pas à faire face à des remboursements de capital très onéreux de sorte que la société n'est pas soumise à des pressions pour être très audacieuse», estime Maher Yaghi, analyste de Valeurs mobilières Desjardins, à Toronto. Il suggère de conserver les actions de BCE. «Cela peut s'avérer un avantage pour BCE, tandis que les prêteurs n'estiment pas qu'ils doivent rembourser leur dette de manière urgente», ajoute-t-il.

BCE a émis des titres de dette d'un montant de 394 millions qui viennent à échéance cette année et d'autres d'un montant de 3,19 milliards venant à échéance d'ici 2017, selon des données de la société.

«Le fardeau de la dette de BCE sera très léger pour les 15 prochaines années», a indiqué M. Vanaselja.