Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties en baisse au cours de la semaine close le 3 octobre, reculant de 6,0% par rapport à la semaine précédente, soit beaucoup plus que prévu, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés jeudi.

Le département du Travail, qui publie cette statistique très attendue, a recensé 521 000 nouveaux chômeurs, alors que les analystes s'attendaient à 540 000.

L'indicateur est ainsi à son plus bas niveau depuis le 3 janvier, quand le nombre de dépôts de nouveaux dossiers était de 488 000.

Un responsable de la division des statistiques du ministère a indiqué que les facteurs saisonniers auraient dû impliquer une forte hausse des nouvelles inscriptions au cours de cette semaine-là (de l'ordre de 7%), mais que celle-ci ne s'est pas réalisée.

La baisse de la semaine du 3 octobre est survenue après une hausse plus forte que prévue pendant la dernière semaine de septembre ayant mis fin à trois semaines consécutives de baisse de l'indicateur.

En moyenne mobile sur quatre semaines, procédé qui permet de mieux approcher la tendance de l'indicateur, les nouvelles inscriptions sont en baisse pour la cinquième semaine de suite à 539.750, soit leur plus bas niveau depuis mi-janvier.

Bien qu'en baisse, le nombre de chômeurs indemnisés restait élevé, à 6,040 millions à la date du 26 septembre, soit 4,5% de la population active (0,1 point de moins que la semaine précédente).

Ce nombre pourrait être amené à augmenter dans les mois à venir, le Congrès étant en voie d'adopter une extension des allocations de 13 semaines dans les Etats où le taux de chômage dépasse 8,5%.

A titre de comparaison, le taux de chômage officiel atteignait 9,8% fin septembre aux Etats-Unis, son plus haut niveau depuis juin 1983.

La banque centrale américaine (Fed) prévoit que le taux de chômage continuera de monter jusqu'à atteindre son pic «au milieu» de 2010, même si la tendance des nouvelles inscriptions est plutôt à la baisse depuis le sommet atteint en mars.

Pour tenter de freiner la hausse du chômage, qui risque de compromettre la reprise économique naissante, le gouvernement américain et le Congrès discutent d'éventuelles mesures susceptibles de favoriser les embauches.