Nokia Siemens Networks affirme qu'elle gardera environ 800 des employés canadiens de Nortel Networks dans le cadre de l'entente visant à acheter une portion importante de l'ancien géant des télécommunications.

Le chef de la direction de Nokia Siemens, Simon Beresford-Wylie, a estimé lundi, lors d'une conférence téléphonique, que quelque 2500 employés de Nortel passeraient chez Nokia Siemens et que le tiers d'entre eux viendraient du Canada.

Environ 500 de ces postes devraient demeurer à Ottawa, tandis que la majorité des autres employés travailleront au siège social américain de Nortel, à Dallas.

«Nous sommes intéressés à maintenir, ou même à accroître, notre présence au Canada, a déclaré M. Beresford-Wylie. En fait, nous considérons Ottawa comme un centre d'excellence clé dans le développement de la nouvelle génération de technologies sans fil.»

Cette annonce est survenue alors que les activités de négociation sur les différents titres de Nortel Networks ont été suspendues, lundi matin, à la Bourse de Toronto, juste avant l'ouverture des marchés en attendant une décision des autorités boursières sur leur radiation de la cote.

La mesure avait été évoquée vendredi soir lorsque la compagnie, sous la protection des tribunaux contre ses créanciers depuis le mois de janvier, a annoncé avoir conclu l'entente avec Nokia Siemens pour 650 millions US.

Nortel avait également annoncé vendredi s'être engagée dans des pourparlers avancés avec des tierces parties pour la vente de ses autres activités.

Avec le retrait de ses actions à la Bourse de Toronto, Nortel prévoit que ses démarches dans le cadre de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies aboutiront à l'annulation pure et simple de ses titres.

Vendredi, les actions ordinaires de Nortel ont terminé la séance à 18,5 cents, pour une valeur boursière globale de 93 millions.

À son sommet, Nortel comptait plus de 90 000 personnes à son emploi à travers le monde et ses actions se vendaient l'équivalent de 1245 $ en juillet 2000, soit 124,50 $ avant leur regroupement à raison d'une action pour dix.

Lorsque la compagnie s'est placée sous la protection de la loi sur les faillites, elle comptait moins de 30 000 employés, dont plusieurs milliers travaillaient pour des sous-traitants.

Nortel se trouve également au centre d'une dispute au sujet des indemnités de départs d'anciens employés. Ceux-ci sont actuellement considérés comme des créanciers, et le montant qu'ils recevront dépendra du déroulement de la restructuration. L'entreprise fait également face à un manque à gagner dans la caisse des régimes de retraite de ses employés.

La direction de Nokia Siemens a indiqué que la transaction ne stipule pas qu'elle doive assumer les responsabilités de Nortel.