Un «assez large consensus» se développe au sein de l'Union européenne (UE) pour estimer qu'il n'y a pas lieu d'adopter de nouvelles mesures de relance budgétaire face à la crise mais plutôt commencer à réduire les déficits, a indiqué mercredi la présidence française.

«Il y a un quasi-consensus pour estimer que de nouvelles mesures de relance, à ce stade, ne se justifieraient pas. On est à un moment où il faut commencer à penser plus au rééquilibrage des comptes publics et à l'assainissement des finances publiques», a-t-on estimé à l'Élysée à la veille du Conseil européen jeudi et vendredi à Bruxelles.

«Globalement, il me semble qu'il y a un assez large consensus sur le fait qu'on est sûrement pas loin du point d'inflexion, en tout cas que, à ce stade, décider de nouvelles mesures de relance n'est pas justifié et que dès à présent, il faut commencer à penser à l'assainissement qui devra être opéré dès qu'on commencera à sortir de l'ornière», a insisté cette source.

Selon un projet de déclaration qui sera soumis à Bruxelles aux chefs d'État et de gouvernement, «le Conseil européen réaffirme son engagement fort pour des finances publiques solides et pour le Pacte de stabilité et de croissance».

«Sur la base des prévisions économiques et budgétaires établies par la Commission début mai, un stimulus budgétaire supplémentaire ne sera pas justifié, et l'attention devrait se déplacer vers la consolidation budgétaire, en fonction du rythme de la reprise économique», ajoute ce document.

Face à la flambée des déficits des pays européens, la ministre française des Finances, Christine Lagarde, a plaidé récemment pour une «analyse spécifique» de ceux qui résultent de la crise, suggérant qu'ils puissent être comptabilisés de manière séparée. Mais ses homologues européens se sont montrés fort peu enthousiastes.