Un accord a été finalisé dans la nuit de jeudi à vendredi sur une aide de 138 G$ US accordé au Département du Trésor américain à la Bank of America (BAC), après des discussions marathon.

Un accord a été finalisé dans la nuit de jeudi à vendredi sur une aide de 138 G$ US accordé au Département du Trésor américain à la Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]], après des discussions marathon.

Une injection de capital de 20 G$ US dans la plus grande banque américaine en termes de dépôt et de capitalisation boursière sera assortie d'un fonds de garantie des prêts de 118 G$ US.

Cet argent sera prélevé sur le fonds de sauvetage de 700 G$ US mis en place par le gouvernement américain.

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Les banques manquent d'argent

La banque basée à Charlotte, en Caroline du Nord, a reporté l'annonce des résultats de son dernier trimestre 2008 à vendredi.

L'aide sera du même type que celle apportée à l'autre géant bancaire américain Citigroup [[|ticker sym='C'|]] en novembre dernier.

L'aide destinée à la Bank of America doit lui permettre d'absorber ses pertes liées à l'acquisition en septembre dernier de Merrill Lynch, victime de la crise des subprimes.

Bank of America a déjà reçu 25 G$ US (18,9 milliards d'euros) du gouvernement américain récemment. Et malgré l'annonce de cette aide, son action a plongé jeudi à Wall Street de 18% à la clôture, après avoir atteint son plus bas niveau depuis 18 ans, à moins 28% en cours de séance.

Cette semaine, le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a fortement plaidé pour la mise en place d'un deuxième plan de relance de l'économie de 350 G$ US, arguant de son caractère indispensable.

1,7 G$ US perdus au quatrième trimestre

La banque a annoncé vendredi une chute de 73% de son profit en 2008, tombé à 4 G$ US en raisons des énormes pertes enregistrées en fin d'année par sa nouvelle filiale dans la banque d'affaires Merrill Lynch.

Au quatrième trimestre, Bank of America a enregistré une perte de 1,7 G$ US, alors qu'elle avait dégagé un petit bénéfice de 268 millions un an plus tôt. Il s'agit donc d'une perte de 48 cents par action alors que le marché prévoyait un profit de 8 cents l'action.

En raison de l'énormité de ses pertes en fin d'année, la banque a décidé de réduire son dividende à la portion congrue (1 cent par action), afin d'économiser ses fonds propres.