Les marchés d'actions ont clôturé jeudi en forte baisse, les investisseurs continuant de se départir de leurs titres bancaires tandis que le géant du logiciel Microsoft faisait état de résultats trimestriels décevants et annonçait la suppression de quelque 5000 emplois.

Les marchés d'actions ont clôturé jeudi en forte baisse, les investisseurs continuant de se départir de leurs titres bancaires tandis que le géant du logiciel Microsoft faisait état de résultats trimestriels décevants et annonçait la suppression de quelque 5000 emplois.

Le plus grand concepteur de logiciels au monde a aussi cessé d'émettre des prévisions pour ses ventes et profits à venir en raison de l'incertitude économique.

«Cela confirme à quel point la visibilité est réduite», a observé Paul Taylor, chef des investissements chez BMO-Banque privée Harris.

«D'un côté, l'évaluation des cours des actions suggère que l'évaluation elle-même est extrêmement compliquée. D'un autre côté, il est impossible de prévoir la trajectoire des résultats financiers (...) alors c'est un environnement dans lequel il est difficile de gérer de l'argent.»

L'indice vedette de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a mis fin à la séance en baisse de 271,33 points, soit 3,1 pour cent, à 8486,56 points, rendant ainsi plus que la totalité des 253 points gagnés mercredi.

Le parquet torontois a dû soutenir une pression supplémentaire à la suite de la publication de données décevantes sur le commerce de détail canadien pour le mois de novembre et celle d'un rapport sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, qui ont témoigné des conséquences de la détérioration de l'économie.

À Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 105,3 points à 8122,8 points, après avoir engrangé 279 points la veille.

Le bénéfice trimestriel de Microsoft a reculé de 11 pour cent par rapport à l'an dernier pour se chiffrer à 4,17 milliards $ US, un résultat inférieur aux attentes des analystes. Son action a retraité de 2,27 $ US à 17,11 $ US.

Le dollar canadien a pour sa part grimpé de 0,13 cent US pour clôturer à 79,76 cents US.

Par ailleurs, la Banque du Canada a affirmé jeudi que la présente récession serait profonde et douloureuse, mais relativement courte. La banque centrale estime que l'économie va reculer au taux annualisé de 4,8 pour cent au cours du trimestre actuel, mais qu'elle rebondira dans la deuxième moitié de l'année avant de croître de 3,8 pour cent en 2010.

La Bourse de croissance TSXV a reculé de 1,34 point à 850,21 points.

À New York, l'indice de référence S&P 500 a reculé de 12,74 points à 827,5 points, victime des signes de faiblesse du secteur des technologies.

L'indice composite du Nasdaq a pour sa part cédé 41,58 points à 1465,49.

Le secteur financier de la Bourse de Toronto a culbuté de six pour cent, les investisseurs s'inquiétant de la récente série de pertes trimestrielles rapportées par les grandes banques étrangères, dont la Royal Bank of Scotland et U.S. Bancorp.

«Les quelques dernières journées ravivent les inquiétudes voulant que nous n'ayons toujours pas touché le fond du baril, et de toute évidence, les titres canadiens de la finance en sont le reflet aujourd'hui - le ton n'est pas bon», a poursuivi Paul Taylor.

Le secteur de l'énergie a aussi retraité, de 4,4 pour cent, à la suite de la publication d'un rapport indiquant que les stocks de pétrole brut aux États-Unis affichaient une hausse trois fois plus importante que prévu. Les observateurs y ont vu un signe que la détérioration de l'économie a entraîné une réduction de la demande énergétique.

Le cours du baril de pétrole brut a grimpé de 12 cents US à 43,67 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action d'EnCana a chuté de 2,49 $ à 53,75 $, tandis que celle de Suncor a cédé 1,66 $ à 22,92 $.

Le secteur torontois des métaux de base a abandonné 3,2 pour cent, tandis que celui de l'or a perdu 2 pour cent. À New York, le cours du lingot d'or a grimpé de 8,70 $ US à 858,80 $ US.