Henri-Paul Rousseau soutient qu'il n'a jamais négocié une indemnité de départ particulière lors de son embauche à titre de PDG de la Caisse, en 2002.

Henri-Paul Rousseau soutient qu'il n'a jamais négocié une indemnité de départ particulière lors de son embauche à titre de PDG de la Caisse, en 2002.

«J'ai été embauché sous le même décret que tous les autres pour ce genre de poste, qui prévoit généralement un an de salaire pour l'indemnité de départ. Le décret de tous les présidents de sociétés d'État prévoit ça», a-t-il dit à La Presse Affaires.

Vérification faite, le contrat d'embauche de M. Rousseau était plus généreux à cet égard que la norme. En 2002, son indemnité avait été fixée par le gouvernement Landry à 24 mois de salaire si son départ avait lieu dans les quatre premières années de son mandat de 10 ans et à 12 mois de salaire par la suite.

À l'époque, les contrats prévoyaient plutôt une indemnité d'un mois par année de service pour un cadre dont le mandat est résilié, tel qu'indiqué dans le décret 1488-96. Une allocation était également prévue pour les cadres supérieurs qui se rendaient à la fin de leur mandat, de cinq ans par exemple, mais qui ne se trouvaient pas d'emplois supérieurs dans la fonction publique.

C'est le genre de contrat qu'a signé Alain Cousineau, par exemple, le PDG de Loto-Québec.

Fait à préciser, les 378 750$ de M. Rousseau équivalent dans les faits à quelque neuf mois de son salaire de base, explique le principal intéressé. Le gestionnaire a laissé la présidence à la fin mai, mais a continué d'agir à titre de conseiller au cours des trois mois de juin, juillet et août. Durant ces trois mois, M. Rousseau a continué d'être payé comme un PDG, mais pour compenser, le gestionnaire a demandé une réduction de son indemnité.

Depuis le début de l'année, M. Rousseau travaille à temps plein comme vice-président du conseil de Power Corporation.

Le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, n'avait pas de commentaires à faire si ce n'est que l'institution s'en est remise au décret du gouvernement pour verser la somme à M. Rousseau.

Bernard Landry

Joint au téléphone, l'ex-premier ministre Bernard Landry dit ne pas avoir de souvenir des conditions d'embauche d'Henri-Paul Rousseau à l'époque. «J'ai dirigé un gouvernement qui dépense 60 milliards de dollars par année, je ne peux pas être au courant de tous les détails», a-t-il dit.

«D'une façon générale, pour attirer quelqu'un du secteur privé vers le secteur public, il faut faire certaines concessions, car les salaires sont beaucoup plus bas au public», dit-il.

À l'époque, Henri-Paul Rousseau a obtenu un salaire de 420 000$ pour diriger la Caisse. Sa rémunération est passée à 1,9 million en 2006, au terme d'une révision de ses conditions de travail.