Le temps est venu pour le premier ministre Stephen Harper de vendre activement l'idée d'un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, a soutenu mercredi Jean Charest.

Le temps est venu pour le premier ministre Stephen Harper de vendre activement l'idée d'un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, a soutenu mercredi Jean Charest.

À son arrivée à Davos, dans les Alpes suisses, où il participe au Forum économique mondial jusqu'à vendredi, le premier ministre du Québec a clairement demandé à son homologue de s'engager avec plus de force dans ce dossier qu'il juge crucial.

Pour M. Charest, le temps presse. Il aimerait voir le début des négociations officielles sur un éventuel libre-échange avec l'Europe d'ici la fin de l'année.

Jusqu'ici, M. Charest a été le principal promoteur de ce projet ambitieux. Le Canada et la Commission européenne ont convenu l'année dernière d'étudier la faisabilité d'un libre-échange. Un rapport à cet effet est attendu dans quelques mois.

Et même si l'appareil fédéral travaille activement sur le projet, notamment dans les ambassades du Canada en Europe, M. Harper est resté discret sur le sujet, du moins en public.

Jean Charest ne craint pas, d'autre part, que le ralentissement économique mondial appréhendé en 2008 ne fasse remonter à la surface des réflexes protectionnistes chez les Européens.

Il convient néanmoins que l'Union s'est donnée comme priorité la conclusion d'un accord multilatéral sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (dans le cadre de la ronde de Doha) et, accessoirement, la signature de traités de libre-échange avec les pays en développement.