Les augmentations de salaire seront moins élevées en 2009 à cause des incertitudes économiques, prédit le Conference Board du Canada.

Les augmentations de salaire seront moins élevées en 2009 à cause des incertitudes économiques, prédit le Conference Board du Canada.

Selon l'organisme, les entreprises préféreront concentrer leurs efforts sur la réduction des coûts et l'efficacité plutôt que sur les augmentations salariales de leurs employés.

Une étude, menée en juillet et en août, indiquait que les employeurs s'attendaient à donner des augmentations salariales de 3,9% aux travailleurs non-syndiqués, l'an prochain, mais beaucoup d'eau ont coulé sous les ponts depuis ce temps.

Le vice-président à la gouvernance et à la gestion des ressources humaines du Conference Board, Prem Benimadhu, a souligné que les entreprises avaient prévu d'accorder des augmentations moins élevées en 2009 même avant le début de la crise financière en septembre.

M. Benimadhu a ajouté que les nouvelles projections semblaient indiquer des augmentations moins élevées d'environ un demi-point de pourcentage.

En 2008, les augmentations de salaire étaient en moyenne de 4,2%.

M. Benimadhu a fait remarquer que même si les entreprises cherchaient à attirer et à conserver leur main d'oeuvre, le ralentissement économique mondial les contraignait à faire de la réduction des dépenses leur priorité.

L'économiste Doug Poster, de la BMO Marchés des capitaux, a affirmé que les salaires étaient habituellement influencés plus lentement par les conditions économiques. Toutefois, a-t-il ajouté, le ralentissement a été si soudain que les salaires en subiront sans doute les effets dès le début de l'année prochaine.

Les augmentations de salaire dans les provinces dont les secteurs manufacturiers et des télécommunications subiront plus durement les effets de la crise économique - comme le Québec et l'Ontario - seront en dessous de la moyenne nationale.