Il n'y a aucune preuve que la spéculation financière soit à l'origine de l'envolée des cours du pétrole, a déclaré samedi le secrétaire américain à l'Energie, Samuel Bodman, au cours d'un point de presse à Djeddah, en Arabie saoudite.

Il n'y a aucune preuve que la spéculation financière soit à l'origine de l'envolée des cours du pétrole, a déclaré samedi le secrétaire américain à l'Energie, Samuel Bodman, au cours d'un point de presse à Djeddah, en Arabie saoudite.

«L'argent suit la progression des marchés. Ce n'est pas lui qui conduit» le mouvement, a-t-il affirmé à la veille de la conférence de Djeddah qui doit réunir dimanche les principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole pour étudier les moyens de stabiliser le marché pétrolier.

M. Bodman a de nouveau affirmé que la cause principale de l'explosion des cours était le fait que l'offre suffit à peine à satisfaire la demande et a estimé que dans ces conditions, toute annonce par les pays producteurs d'une hausse de production à Djeddah serait «bienvenue».

Les prix du pétrole brut ont frôlé les 140 dollars en début de semaine et l'Arabie saoudite a organisé la réunion de Djeddah pour tenter de calmer les marchés.

«Nous ne pouvons trouver aucune preuve que la spéculation financière conduise les prix», a affirmé M. Bodman.

Au contraire des États-Unis, l'Arabie saoudite et les autres pays de l'Opep considèrent que l'offre est largement suffisante pour satisfaire la demande et que l'augmentation vertigineuse des cours enregistrée ces derniers mois est due, notamment, à la spéculation.

Un projet de texte servant de base aux discussions de Djeddah, et dont l'AFP a pu consulter une copie, fait allusion à cette spéculation financière comme l'une des causes de l'envolée des cours, en appelant à une meilleure régulation.

«Le monde est confronté à une extraordinaire série de circonstances (..) qui nécessitent une action à la fois des pays consommateurs et des pays exportateurs», a encore dit M. Bodman.

«Malgré une production en hausse cette année, les stocks ont baissé et la capacité de production est inférieure aux niveaux attendus», a-t-il ajouté.

Il a également jugé que les subventions aux produits pétroliers qui rabaissent artificiellement les prix devaient être éliminées dans le monde car elles faussaient le marché.