L'auteur Guy Fournier, l'un des fondateurs de TQS, appuie le plan d'affaires de Remstar.

L'auteur Guy Fournier, l'un des fondateurs de TQS, appuie le plan d'affaires de Remstar.

En 1985, l'auteur de Peau de banane et Jamais deux sans toi avait convaincu le CRTC d'accorder une licence d'exploitation à TQS. Deux décennies plus tard, alors que le réseau lutte pour sa survie, il recommande d'accepter la proposition de Remstar. «Le plan n'est pas encore très précis, mais il me paraît acceptable», dit-il en entrevue à La Presse Affaires.

Guy Fournier est au nombre des 1853 personnes qui ont soumis un mémoire au CRTC en prévision des audiences sur la vente de TQS qui commencent lundi prochain à Montréal.

Selon lui, même si l'annonce de Remstar de fermer son service d'information «ne passera sûrement pas à l'histoire comme un exemple de diplomatie ou de relations publiques», l'entreprise mérite de mettre la main sur TQS. «Ils ne peuvent pas faire pire que les propriétaires précédents, dit-il. Quand vous menez une entreprise à la faillite, disons qu'il est difficile de faire pire...»

L'ancien président du conseil d'administration de Radio-Canada, maintenant collaborateur à l'émission L'avocat du diable à TQS, estime que les opposants de Remstar devraient y penser à deux fois avant de souhaiter que le CRTC fasse avorter la transaction.

«La relance de TQS ne pouvait pas se faire sans douleur, dit-il. Si le CRTC n'approuve pas la transaction, quelle est la solution? Les personnes dont l'emploi est sauvé par l'arrivée de Remstar vont-elles se retrouver dans une meilleure position? C'est vrai que Remstar coupe 250 emplois dans l'information, mais les gens ne réalisent pas que ces 250 emplois en sauvent 250 autres.»

Selon Guy Fournier, la disparition de TQS serait une catastrophe. «Malgré ce que peuvent dire les plus sévères critiques, sans TQS, notre paysage audiovisuel serait plus terne et moins alléchant pour les téléspectateurs», écrit-il dans son mémoire au CRTC.