Les principaux bailleurs de fonds du rachat de BCE par Teachers' ne seraient pas du tout intéressés à financer une transaction "alternative" qui garderait le capital de l'entreprise ouvert, selon Bloomberg.

Les principaux bailleurs de fonds du rachat de BCE par Teachers' ne seraient pas du tout intéressés à financer une transaction "alternative" qui garderait le capital de l'entreprise ouvert, selon Bloomberg.

Jeudi, des sources citées par l'agence de presse ont affirmé que Teachers' et ses partenaires auraient proposé de prendre une participation minoritaire d'environ 20% en actions privilégiées, pour 8 à 10 milliards de dollars, en échange d'un généreux dividende. Un compromis à la suite de l'échec quasi certain de la transaction initiale de 52 milliards.

Or, selon de nouvelles informations publiées hier par Bloomberg, les deux principales banques chargées de financer le rachat de BCE, Citigroup et Deutsche Bank, seraient opposées à financer une transaction qui maintiendrait l'entreprise en Bourse.

En vertu de l'entente initiale, toutes les actions de BCE devaient être rachetées au prix de 42,75$ par unité. Cela apparaît hautement improbable depuis que la firme KPMG a indiqué la semaine dernière que BCE pourrait être insolvable à cause de l'énorme dette qui serait ajoutée à son bilan.

BCE nie

BCE a nié hier avoir reçu une offre de participation minoritaire de la part de Teachers' et ses partenaires américains, Madison Dearborn, Providence Equity Partners et Merrill Lynch.«Même si BCE a comme politique de ne pas commenter les rumeurs ou les conjectures, dans l'intérêt de ses actionnaires, BCE confirme aujourd'hui qu'aucune offre de cette nature ne lui a été présentée», a affirmé l'entreprise dans un communiqué.

Le conglomérat montréalais a dit continuer à travailler avec KPMG «pour tenter de satisfaire à toutes les conditions de clôture» avant la date butoir du 11 décembre, soit jeudi prochain.

Troy Crandall, analyste en télécoms à la firme montréalaise MacDougall, MacDougall & MacTier, n'écarte pas que des pourparlers aient effectivement lieu. «BCE a nié beaucoup de choses qui se sont avérées dans le passé», a-t-il souligné à La Presse Affaires.

Mais selon lui, la transaction alternative rapportée par Bloomberg n'apparaît pas très souhaitable. «BCE a déjà beaucoup de liquidités et peu de dettes, alors recapitaliser l'entreprise n'est pas très logique selon moi.»

D'autres observateurs ont aussi émis de sérieuses réserves sur le bien-fondé d'une telle transaction.

Le titre de BCE a clôturé en baisse de 0,44% hier à la Bourse de Toronto, à 22,85$. Jeudi après-midi, la rumeur d'une transaction alternative avait fait grimper l'action de 5%.

Teachers' a refusé de commenter les informations au sujet de BCE, hier.