Les employés syndiqués de l'usine Domtar de Gatineau ne croient plus dans la relance de l'entreprise à court terme et ils se préparent à réorienter leur carrière.

Les employés syndiqués de l'usine Domtar de Gatineau ne croient plus dans la relance de l'entreprise à court terme et ils se préparent à réorienter leur carrière.

À deux jours de la fermeture complète de l'usine de papier de la rue Eddy, dans secteur Hull, les employés doivent se rendre à l'évidence et accepter que l'entreprise fondée par E.B. Eddy, en 1889, n'existe plus, admet le vice-président d'un des syndicats qui les représente, Gene Hartley.

"Nous avons gardé espoir jusqu'à la fin, d'autant plus que l'usine était très performante et que les employés ont tenu le coup. Mais on ne peut plus espérer qu'il y aura relance à court terme et les gars doivent trouver un autre travail, ou retourner aux études ou encore créer leur propre entreprise. Les acheteurs qui ont manifesté leur intérêt sont encore en train d'étudier la situation de l'usine et ça peut prendre plusieurs semaines avant qu'ils prennent une décision", a déclaré M. Hartley.

Le représentant syndical est fier du travail accompli par son groupe.

"Nous avons convaincu les politiciens locaux qu'il fallait poursuivre la lutte et nous avons obtenu leur support ainsi que celui des médias. Nous avons aussi demandé à Domtar de retarder la fermeture de trois mois mais l'entreprise a refusé. On comprend la décision mais ça nous aurait donné plus temps pour trouver un acheteur. Maintenant ce sera plus difficile car si un acheteur se manifeste dans six mois ou un an, il aura du mal à trouver des employés qualifiés qui auront alors trouvé un emploi ailleurs. Ça ne se trouve pas comme ça des employés pour faire fonctionner une machine à papier", a ajouté M. Hartley.

La fermeture de l'usine de papier ne signifie toutefois pas l'arrêt complet de l'exploitation des installations de la rue Eddy car la centrale électrique fonctionne toujours et Domtar continuera à produire de la vapeur qu'elle vend à la papetière Kruger, sa voisine de la rue Laurier, face au Musée canadien des civilisations. Une quarantaine d'employés demeureront donc à l'emploi de la Domtar pour assurer ces services, a indiqué M. Hartley.

ctheriault@ledroit.com