Le secteur des cleantechs ou des technologies propres connaît une progression fulgurante. Les investisseurs institutionnels y sont.

Le secteur des cleantechs ou des technologies propres connaît une progression fulgurante. Les investisseurs institutionnels y sont.

C'est le cas de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (la Caisse), dont les billes dans le secteur sont gérées par Emerald Technology Ventures. Est-ce une bonne piste pour votre portefeuille?

Des technologies diversifiées

Luc Charron, un ancien de la Caisse, est associé chez Emerald Technology Ventures (Emerald).

Ce fond suisse gère près de 400 M USD en capital de risque dans les technologies propres. Selon lui, le petit investisseur comme le grand doit considérer le secteur.

C'est ainsi que même le chef de file des pétrolière impliquées dans l'exploitation des sables bitumineux albertains, Suncor, a investi dans le fonds d'Emerald. Ce qui fait dire à plus d'un que cleantechs sont clairement en vie.

«L'industrie de l'énergie solaire croit depuis plusieurs années à un rythme de 35% à 40% par année», confirme Luc Charron. Une situation similaire s'observe dans l'éolien. Le domaine de la filtration d'eau retient particulièrement l'attention ces jours-ci.

«Ce domaine est très important, notamment si on regarde la situation de certain pays en regard de l'eau potable. Par exemple, l'Australie ne dispose plus que de 10 ans de réserves d'eau potable», souligne Luc Charron.

C'est donc dire que les technologies de désalinisation de l'eau de mer ont un avenir en bourse. Bref, les technologies du secteur des technologies propres sont variées et les occasions nombreuses.

Un secteur à faible capitalisation

Le consultant en énergie newyorkais, Peter Fusaro, estime lui aussi que le secteur des technologies propres a le vent en poupe.

«Nous sommes dans un boom des cleantechs et ce boom est surtout concentré sur l'éthanol et l'énergie solaire. Souvent les gens ne réalisent pas que la façon de se positionner dans les cleantechs est large, il a beaucoup de domaines: technologies de piles à combustible, technologies de l'information, technologies de traitement des eaux, etc.», dit Peter Fusaro.

Les cleantechs c'est environ 600 titres qui s'échangent sur les différentes bourses du monde.

«On parle beaucoup de sociétés de microcapitalisation dans ce secteur: il est donc très difficile de prévoir qu'elle société atteindra finalement un succès. Il y a souvent un risque technologique, en plus du risque financier», note Peter Fusaro.

Qu'est-ce que monsieur et madame tout-le-monde doit faire devant tant de potentiel et de risque? Peter Fusaro dit que la dernière chose à faire est de tomber en amour avec un titre.

«Il faut allouer une petite partie de son portefeuille au secteur et observer la performance, sur un an ou deux. Si tout va bien, on continue d'y allouer des fonds» dans le but de bâtir une position qui est cohérente avec nos objectifs de placement, conclu-t-il.

QUELQUE TITRES DE L'INDICE CLEANTECH DE L'AMEX

- Corning

- Cree

- First Solar

- Sunpower

- Siemens AG ADS

- Suntech Power Holdings

- Veolia Environment SA ADS

- Clean Harbors

- Polypore International

- Fuel Tech

- Headwaters

- Comverge

- EnerNOC

- Esco Technologies

L'indice Cleantech de l'American Stock Exchange est un indice qui suit 47 sociétés publiques opérant dans le domaine des technologies propres depuis février 2006.