La montée de la valeur du dollar canadien qui s'approche désormais de la parité avec la devise américaine ne suffit pas à convaincre des fonctionnaires du ministère canadien des Finances d'appuyer l'instauration d'une monnaie unique nord-américaine.

La montée de la valeur du dollar canadien qui s'approche désormais de la parité avec la devise américaine ne suffit pas à convaincre des fonctionnaires du ministère canadien des Finances d'appuyer l'instauration d'une monnaie unique nord-américaine.

En mai dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, affirmait pourtant qu'il était possible que naisse un jour une devise unifiée nord-américaine.

Les partisans de la monnaie unique signalent qu'à l'instar des marchés ayant adopté l'euro, l'Amérique du Nord éliminerait plusieurs frais de toutes sortes de même que les effets des distinctions de politiques monétaires entre le Canada et les États-Unis.

Ils ajoutent que le contexte actuel serait favorable au Canada en raison de la force du huard; vendredi dernier, à la fermeture des marchés domestiques, il valait 95,33 cents US.

Mais dans un rapport remis au ministre des Finances, Jim Flaherty, dont le Globe and Mail a obtenu copie, les adversaires de la monnaie unique répliquent qu'elle crééra une érosion de la souveraineté canadienne.

Ils expliquent que le Canada aurait du mal à influencer directement les politiques économiques à l'intérieur de ses frontières, notamment ce qui régit l'inflation et les taux d'intérêt.

De plus, l'autonomie canadienne en matière de devise le protège davantage en cas de chute des prix des matières premières, écrivent-ils.

L'économie canadienne dépend à environ 14% de son secteur des matières premières, comparativement à huit% pour celle des États-Unis. De plus, le Canada exporte davantage de matières premières qu'il n'en importe; aux États-Unis, c'est le contraire.