Le cours des actions d'ABN Amro Holding et de Barclays a augmenté, mardi, alors que les investisseurs ont bien accueilli l'idée d'une éventuelle fusion des deux banques - ou ont fait le pari d'un échec de leurs discussions et de la prise de contrôle de l'une des institutions par l'autre.

Le cours des actions d'ABN Amro Holding et de Barclays a augmenté, mardi, alors que les investisseurs ont bien accueilli l'idée d'une éventuelle fusion des deux banques - ou ont fait le pari d'un échec de leurs discussions et de la prise de contrôle de l'une des institutions par l'autre.

Une entente donnerait lieu à l'une des plus importantes fusions transfrontalières de l'histoire des services bancaires européens. Barclays, de Grande-Bretagne, compte une capitalisation boursière d'environ 86 G$ US tandis qu'ABN, la plus importante banque des Pays-Bas, est évaluée à quelque 76 G$ US.

Les deux banques ont confirmé lundi avoir entamé le jour même des discussions exclusives au sujet d'une éventuelle fusion de leurs services. Mardi, Barclays a ajouté qu'une entité combinant les deux institutions serait incorporée en Grande-Bretagne, avec un siège social aux Pays-Bas, un président néerlandais et un chef de la direction britannique.

L'action d'ABN a augmenté de 3,5 % et clôturé à 41,19 $ US, mardi, au lendemain d'un gain de 9,7 % enregistré avant l'annonce formelle des entretiens.

À la suite d'un léger recul subi lundi, l'action de Barclays a quant à elle progressé de 3,7 % et terminé la journée à 13,64 $ US, mardi, à la Bourse de Londres. Barclays est la troisième banque britannique derrière HSBC Holdings et le groupe Royal Bank of Scotland.

Une entité combinant Barclays et ABN aurait des activités stratégiques dans presque tous les principaux marchés mondiaux, dont l'Europe, les Etats-Unis, l'Asie et l'Amérique du Sud.

La décision de tenir des discussions intervient alors que le directeur général d'ABN, Rijkman Groenink, est sous pression pour fusionner ou scinder la banque néerlandaise. Le mois dernier, plusieurs fonds spéculatifs ont fait ouvertement pression sur le dirigeant pour qu'il change de cap.

Un rapprochement avec ABN donnerait à Barclays la capacité de se développer sur plusieurs fronts au niveau mondial, notamment aux Etats-Unis, en Asie, au Brésil, au Benelux et en Italie. Cela offrirait également à Barclays la chance d'étendre ses activités de marchés de capitaux et de banque de détail.