Les cours du pétrole ont fini la semaine sur de nouveaux plus hauts depuis août 2006, dopés par le rapport mensuel de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) faisant état d'un rebond de la demande mondiale en 2008, l'inquiétude sur l'approvisionnement en essence aux États-Unis et la spéculation des fonds.

Les cours du pétrole ont fini la semaine sur de nouveaux plus hauts depuis août 2006, dopés par le rapport mensuel de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) faisant état d'un rebond de la demande mondiale en 2008, l'inquiétude sur l'approvisionnement en essence aux États-Unis et la spéculation des fonds.

Le baril de Brent de la Mer du Nord a grimpé jusqu'à 77,60 dollars vendredi, un prix plus atteint depuis le 10 août 2006.

L'écart le séparant de son record historique du 7 août 2006, à 78,64 dollars, n'est ainsi plus que d'un dollar environ.

À 16H15 GMT, il valait 77,30 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE), en hausse de 90 cents.

À New York, le baril de «light sweet crude» évolue également à des plus hauts depuis août dernier. Il a atteint vendredi 73,75 dollars, son plus haut depuis le 15 août 2006. A 16H15 GMT, il s'échangeait à 73,45 dollars, en hausse de 95 cents.

Sur la semaine, le baril de Brent a gagné jusqu'à 2,14 dollars à Londres, tandis que le «light sweet crude» a pris jusqu'à 1,19 dollar.

En un mois, les cours du pétrole ont progressé d'environ six dollars à Londres comme à New York. Les craintes sur l'approvisionnement en essence aux Etats-Unis et la situation tendue au Nigeria ont attiré l'argent des fonds spéculatifs, à l'affût de nouveaux records.

«On peut expliquer la progression de ce matin (vendredi) par les effets du rapport de l'Agence internationale de l'Energie, qui a augmenté sa prévision de demande pour 2008 par rapport à sa précédente estimation», a indiqué Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading.

Dans son rapport mensuel, l'AIE a anticipé un rebond de la demande l'an prochain (+2,5%) à 88,2 mbj, en prévision d'un hiver qui pourrait être plus rigoureux que celui de cette année, et d'un bond de la demande attendu dans les pays émergents, principalement en Chine et au Moyen-Orient.

Les cours restent soutenus par ailleurs par les risques liées à la saison des ouragans aux Etats-Unis, qui ne fait que démarrer, l'inquiétude soulevée par la situation au Nigeria, où violences et enlèvements se succèdent à un rythme inquiétant, et enfin par le contentieux sur le dossier nucléaire entre l'Iran et l'Occident.

De nouvelles discussions auront lieu entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) les 25 et 26 juillet à Vienne pour régler les problèmes en suspens, a déclaré vendredi un représentant nucléaire iranien.