Après huit années de recherche et de développement, BioMatera entreprendra prochainement la précommercialisation de son nouveau matériau à base de polymère, entièrement biodégradable.

Après huit années de recherche et de développement, BioMatera entreprendra prochainement la précommercialisation de son nouveau matériau à base de polymère, entièrement biodégradable.

Au cours d'une conférence de presse, tenue dans les locaux du Centre de haute technologie (CHT) de Jonquière, le ministre du Travail et de Développement économique Canada (DEC), Jean-Pierre Blackburn a annoncé une contribution remboursable de 836 750 $ à la firme BioMatera.

«Cette aide permettra de passer rapidement à l'étape de commercialisation du produit et ainsi récolter le fruit d'un dur labeur», a lancé Sylvie Otis, présidente et directrice générale de la firme.

En fait, d'ici le début de l'été 2007, BioMatera entreprendra la production de polymère biodégradable (fabriqué à base de sucre), un produit qui servira dans les industries d'emballage, pharmaceutique et alimentaire. Il sera produit dans une usine pilote du CHT.

«Nous avons déjà des contrats avec cinq multinationales et plusieurs entreprises de la région et de Montréal. Ces gens ont hâte d'essayer notre nouveau produit et voir s'ils peuvent remplacer ce qu'ils utilisent présentement», de dire Mme Otis.

En fait, le polymère biodégradable de type PHA remplacera des produits à base de pétrole, qui mettent des centaines d'années à se désintégrer. Le produit offert par BioMatera se dégradera en l'espace de quelques mois, d'où son importance sur le plan environnemental. Il est notamment question d'emballage alimentaire, d'encre biodégradable et de pellicule plastique.

«BioMatera et Sylvie Otis ont fait preuve de ténacité, car ils ont travaillé longtemps sur le projet, lance Jean-Pierre Blackburn. Le produit possède un net avantage technologique sur ceux de ses concurrents. Il s'agit d'un matériau révolutionnaire promis à un brillant avenir.

«Cette technologie procure à l'entreprise un avantage concurrentiel de taille sur le plan du développement durable», note le député fédéral de Jonquière-Alma.

Par l'entremise de la compagnie jonquiéroise, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean détient donc le potentiel pour développer une filière industrielle en matière d'environnement.

«Ce projet présente un immense potentiel de développement, indique Bruno Minier, directeur général du CHT. Il s'agit d'un potentiel géant. Dès le départ, lorsque le dossier est arrivé sur mon bureau, en 2003, on savait que ça pouvait être produit.

«L'opportunité est exceptionnelle surtout pour l'environnement. On peut développer une filière industrielle, même si notre région n'a pas encore la mentalité de développement dans ce domaine», estime M. Minier.