Des centaines de travailleurs de l'industrie forestière ont été conviés jeudi par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier auquel ils appartiennent à manifester devant les bureaux gouvernementaux et ministériels dans toutes les régions où le syndicat représente des travailleurs des papetières.

Des centaines de travailleurs de l'industrie forestière ont été conviés jeudi par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier auquel ils appartiennent à manifester devant les bureaux gouvernementaux et ministériels dans toutes les régions où le syndicat représente des travailleurs des papetières.

Les dirigeants syndicaux réclament une baisse des coûts de la fibre pour la production de bois à pâte. Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec, affirme que les syndiqués en ont assez d'attendre après le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Claude Béchard, qui, dit-il, devait leur fournir une réponse à la fin d'août.

Le SCEP estime que la réduction de 2 $ la tonne annoncée au cours de l'été ne suffit pas dans la présente crise.

Le SCEP et la FTQ ont réclamé le mois dernier une intervention du gouvernement Charest en faveur de l'introduction d'un prix moins élevé pour la fibre utilisée pour la fabrication de pâte.

En effet, ce bois à pâte provient de bois qui de toute façon ne peut pas être utilisé pour faire du bois de sciage.

Les syndicats font valoir que cette matière, qui ne sert à rien d'autre qu'à la fabrication de la pâte ou pour la biomasse, n'a pas la même valeur mais que pourtant, les droits de coupes ne font pas de distinction.

M.Gagné déplore qu'au Québec, il en coûte 50% plus cher pour la fibre que par rapport à plusieurs autres régions en Amérique du Nord.

Il ajoute que des mesures de protections environnementales sont supérieures à ce qui est exigé ailleurs en Amérique du Nord mais qu'elles entraînent des coûts plus élevés pour la récolte de bois.