Le taux de chômage à Trois-Rivières a fléchi de 0,5 % en octobre pour se fixer à 8,0 % en données désaisonnalisées. Ce résultat garde l'agglomération trifluvienne à une distance acceptable du titre peu enviable de capitale nationale du chômage détenu par le Saguenay (8,8 %) tout en la plaçant au niveau de Montréal (8,0 %) et Sherbrooke (8,1 %).

Le taux de chômage à Trois-Rivières a fléchi de 0,5 % en octobre pour se fixer à 8,0 % en données désaisonnalisées. Ce résultat garde l'agglomération trifluvienne à une distance acceptable du titre peu enviable de capitale nationale du chômage détenu par le Saguenay (8,8 %) tout en la plaçant au niveau de Montréal (8,0 %) et Sherbrooke (8,1 %).

"Sur une base désaisonnalisée, une fois éliminés les effets des mouvements saisonniers, on remarque que les indicateurs évoluent positivement", a commenté l'économiste du Centre Service Canada Mauricie, Jean Ruel.

En effet, la population adulte, la population active et l'emploi sont en très légère hausse, "ce qui contraste avec la situation qui prévalait au printemps et à l'été".

"De son côté, le nombre de chômeurs est encore sous les 6000. Ainsi, le taux d'activité est en légère hausse depuis cette période et le taux d'emploi est en très légère croissance depuis l'été", poursuit le spécialiste.

Celui-ci fait ainsi remarquer que le taux de chômage demeure bas, "mais les gains sur le plan de l'emploi influencent sans doute moins ce résultat que l'augmentation de la population inactive".

En Mauricie, le taux de chômage, en données réelles, était de 8,7 % le mois dernier, une progression de 0,5 point comparativement à octobre 2005.

"Près de 90 % des postes perdus dans la région au cours de la dernière année étaient à temps plein, car la main-d'oeuvre à temps partiel s'est repliée de 1,8 % en Mauricie", a précisé l'économiste régional à Emploi-Québec, Jules Bergeron.

Ce dernier a signalé que le taux d'emploi régional avait reculé de deux points au cours de la période analysée, s'établissant à 55,8 % en octobre dernier.

"À titre comparatif, mentionnons que le ratio québécois se chiffrait à 61 %, soit le même niveau qu'en octobre de l'année précédente", a-t-il ajouté.

Au Canada, le taux de chômage a connu une baisse de 0,2 % en octobre, pour atteindre 6,2 % en données réelles.

L'augmentation du nombre d'emplois a été estimée à 51 000, après quatre mois de faible variation. Chez les jeunes, la croissance du travail à temps plein a été vigoureuse en octobre, le tiers de cette progression provenant de l'Alberta.

L'emploi dans la fabrication a cependant continué de se replier, l'essentiel du recul étant survenu en Ontario et au Québec.

Au Québec, les pertes ont été compensées par les hausses d'emplois dans les administrations publiques ainsi que les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien.

Résultat: le taux de chômage a légèrement diminué au Québec pour atteindre 7,7 %, toujours en données réelles, un niveau sans précédent depuis 30 ans.

Pour l'ensemble du pays, Statistique Canada a observé des hausses d'emplois dans plusieurs secteurs d'activité, notamment les services d'enseignement, la construction, les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien, de même que les administrations publiques.

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