La Bourse de Toronto semble prête pour une autre semaine de gains alors que le prix du pétrole continue d'atteindre des niveaux records et que les titres financiers poursuivent sur leur lancée.

La Bourse de Toronto semble prête pour une autre semaine de gains alors que le prix du pétrole continue d'atteindre des niveaux records et que les titres financiers poursuivent sur leur lancée.

L'indice TSX de la Bourse de Toronto a éclipsé au début de la semaine dernière la marque de 14 625,7 établie en juillet dernier avant l'éclatement de la crise du crédit.

Il a frôlé les 15 000 points dans le courant de la semaine, alors que le prix du pétrole a fracassé une série de records.

Le prix du pétrole brut a atteint un nouveau sommet de 127,82 $US vendredi.

La Bourse de Toronto a gagné 2800 points ou 23% par rapport aux bas-fonds touchés à la fin janvier.

Ce regain est toutefois fragile, reposant surtout sur le secteur énergétique qui est de loin le plus performant, en hausse de 46%.

Trois compagnies se retrouvent au sommet, soit EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]], Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] et Suncor Energy [[|ticker sym='T.SU'|]].

Le géant de l'engrais Potash Corp.[[|ticker sym='T.POT'|]] et le fabricant du BlackBerry, Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]], se sont également démarqués.

Un optimisme prudent fait dire aux analystes que le pire de la crise du crédit est passé.

Ceux-ci prévoient que la demande mondiale pour le pétrole brut demeurera forte en dépit du ralentissement économique aux États-Unis, qui devrait à terme continuer de propulser le TSX à la hausse.

«Il semble y avoir beaucoup de confiance dans ce secteur», a souligné la gestionnaire de portefeuille de MFC Global Investment Management, Jennifer Dowty.

«Je ne sens pas de prudence sur le pétrole et notre marché tient à 31% sur le secteur énergétique, alors tant que l'élan ne s'essouffle pas, cela regarde bien pour le TSX», a-t-elle soutenu.

Néanmoins, d'autres économistes trouvent matière à inquiétude dans cette dépendance au secteur énergétique.

«Ce qui est arrivé dans la dernière semaine me fait encore plus douter de la capacité du marché d'aller de l'avant, a fait valoir l'économiste de Phillips, Hager and North, Patricia Croft. Une poignée d'actions sur le marché canadien ont atteint des sommets inégalés, et je crois que le portrait n'est pas tout à fait juste.»

En fait, Mme Croft va jusqu'à établir un parallèle avec le premier trimestre de 1999, peu avant l'éclatement de la bulle technologique.

«Le Canada est perçu comme la saveur du mois ou de l'année», a soutenu l'économiste.