Conporec accuse un certain retard actuellement dans son projet d'implantation d'un complexe de compostage ultramoderne sur l'emplacement de l'ancienne usine d'eau lourde La Prade à Bécancour, soit dans le nouveau Parc environnemental La Prade.

Conporec accuse un certain retard actuellement dans son projet d'implantation d'un complexe de compostage ultramoderne sur l'emplacement de l'ancienne usine d'eau lourde La Prade à Bécancour, soit dans le nouveau Parc environnemental La Prade.

Lors de la conférence de presse annonçant un investissement de 9 millions $ à cet endroit, en juin dernier, la direction de la compagnie qui a son siège social à Sorel-Tracy avait fait part de son intention de "construire d'ici l'automne" une première usine ultramoderne de valorisation des matières organiques de grand gabarit au Québec.

Le président et chef de la direction de Conporec, Jean Beudoin, avait indiqué que la première phase de construction allait consister à mettre en opération, "d'ici septembre ou octobre 2007", la première usine au Québec spécialisée en résidus de troisième voie.

Quant à la seconde phase de construction, elle consistera à compléter l'offre de gestion des déchets par une usine de tri-compostage, fer de lance technologique de Conporec, reconnue dans le monde pour son efficacité à traiter les ordures ménagères non triées à la source.

En entrevue au Nouvelliste, lors de son passage à Nicolet, jeudi, M. Beaudoin a mentionné que des travaux de construction avaient été faits au cours de l'été mais que la priorité de Conporec, avant de finaliser les travaux, était de sécuriser les contrats d'approvisionnement, ce qui est maintenant essentiellement fait, a-t-il laissé savoir.

Le président de Conporec a indiqué que la Ville de Toronto avait signifié son année d'option avec sa société et que celle-ci était aussi à finaliser les ententes avec la région de York.

"Maintenant que ces étapes-là sont passées, l'usine de compostage de Bécancour va aller de l'avant", a assuré M. Beaudoin.

Conporec a réalisé à ce jour des aménagements intérieurs et extérieurs au niveau des aires de maturation du compost (deux dômes) et en ce qui a trait à la préparation de l'emplacement pour le biofiltre.

La compagnie a aussi procédé à l'achat de beaucoup d'équipements qui sont présentement en voie de fabrication un peu partout chez des fournisseurs. Ce qui est à venir, c'est la livraison et l'installation de ces équipements et ensuite, la mise en route de l'usine de compostage, a-t-il dit.

M. Beaudoin n'a pu donner un date précise pour le démarrage des activités à l'usine.

"Ça va dépendre de la vitesse à laquelle on va finaliser les travaux mais ça devrait être autour de la fin mars ou du début du mois d'avril 2008", a-t-il fait savoir.

Tout en misant sur York et Toronto comme première clientèle à Bécancour, M. Beaudoin a mentionné qu'il ne fallait pas non plus exclure d'autres ententes qui pourraient intervenir avec des municipalités du Québec puisque si la décision avait été prise d'installer cette usine à Bécancour, ce n'était pas pour desservir l'Ontario mais bien le Québec.

"Par contre, a-t-il dit, on se sert à court terme des contrats de l'Ontario pour pouvoir investir dans cette usine, pour bâtir à Bécancour l'usine la plus moderne de compostage et qui sera offerte ensuite au marché québécois."

Australie

Signalons enfin que Conporec annonçait, plus tôt cette semaine, le démarrage officiel du projet de construction, au coût de 60 millions de dollars canadiens, d'une usine de tri-compostage en Australie.

Cette usine, basée sur la technologie de Conporec, aura une capacité de 100 000 tonnes annuelles. Ce contrat fait suite à un appel d'offres international qui avait eu lieu il y a un an et demi.