Buzz Hargrove célèbre cette année sa dernière fête du Travail à titre de président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile.

Buzz Hargrove célèbre cette année sa dernière fête du Travail à titre de président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile.

Son départ survient à une période où le mouvement syndical est malmené, où le nombre de ses membres est en chute dans les pays industrialisés et où plusieurs se demandent s'il a encore sa place dans une économie moderne, mondialisée.

Les TCA eux-mêmes ont été accusés d'avoir nui aux travailleurs de l'automobile, en imposant aux trois grands manufacturiers d'automobiles canadiens des conventions collectives comportant des charges si élevées qu'ils ne sont plus concurrentiels.

M. Hargrove, qui est âgé de 64 ans, conteste ce point de vue. Il se dit persuadé que les syndicats sont plus pertinents que jamais de nos jours.

Tout en reconnaissant que la récente augmentation du dollar canadien a fait grimper les coûts de la main-d'oeuvre canadienne par rapport à celle des États-Unis, il souligne que les travailleurs canadiens donnent un meilleur rendement que la main-d'oeuvre américaine.

Mais il admet que les syndicats n'ont pas fait assez d'efforts pour se rendre attirants aux jeunes travailleurs et pour s'adapter à la flexibilité et à l'indépendance accrues de la main-d'oeuvre. Les syndicats ne sont pas non plus parvenus à sensibiliser les nouvelles générations à leurs réalisations passées, et à ce qu'ils peuvent leur offrir dans l'avenir, selon lui.