La récession a été évitée au Canada, mais de peu, surtout grâce à la demande intérieure. Après un recul de 0,2% du PIB réel au premier trimestre, l'économie a crû de 0,1% au deuxième trimestre.

La récession a été évitée au Canada, mais de peu, surtout grâce à la demande intérieure. Après un recul de 0,2% du PIB réel au premier trimestre, l'économie a crû de 0,1% au deuxième trimestre.

En faisant cette annonce, Statistique Canada profite de l'occasion pour souligner que la baisse de 0,2% au premier trimestre est un chiffre révisé. Auparavant, l'agence fédérale croyait que l'économie avait enregistré un repli de 0,1%.

Si l'on regarde les données calculées à un rythme annuel, le PIB canadien a crû de 0,3% d'avril à juin, tandis qu'il avait reculé de 0,8% de janvier à mars.

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Statistique Canada constate que la demande intérieure (hausse de 0,5%) a été beaucoup plus forte que la croissance générale.

Pendant ce temps, la demande étrangère pour les produits et services a diminué pour un quatrième trimestre de suite.

Les volumes d'exportations sont particulièrement touchés par ce phénomène, enregistrant un recul de 1,5% au deuxième trimestre. Selon Statistique Canada, c'est le fléchissement des dépenses américaines qui se fait sentir dans les produits de la forêt, des machines et de matériel ainsi que de l'automobile.

Même dans le secteur de l'énergie, le volume des exportations a baissé de 3,7%.

Pendant le trimestre, les consommateurs et les administrations publiques ont dépensé davantage pour des produits et services.

Les dépenses personnelles ont crû de 0,6%, un ralentissement après les hausses de 1,8% et 0,8% lors des trimestres précédents. Les biens durables comme les voitures s'avèrent moins populaires mais les ventes de vêtements et chaussures demeurent importantes, dit Statistique Canada.

Il reste que la situation des ménages ne s'améliore pas. Le revenu personnel disponible a augmenté de 1,1%, dit le temple de la statistique, mais les dépenses ont monté plus rapidement et le taux d'épargne a fléchi de 2,8%.

Les résultats financiers récents des spécialistes de la rénovation l'ont déjà indiqué et Statistique Canada le confirme: les activités de ce secteur connaissent leur première baisse depuis le troisième trimestre de 1999.

De plus, les entreprises accumulent des stocks depuis le troisième trimestre de 2004, ce qui n'est jamais bon signe. Par contre, les profits ont grimpé de 8,3%, la meilleure augmentation depuis 2004.

La récession technique a donc été évitée, mais les Canadiens ne sont peut-être pas encore au bout de leurs peines.