Le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, s'est montré peu enclin, vendredi, à accroître l'aide financière à Bombardier (T.BBD.B) pour le développement de la CSeries, une nouvelle famille d'avions de 110 à 149 places.

Le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, s'est montré peu enclin, vendredi, à accroître l'aide financière à Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] pour le développement de la CSeries, une nouvelle famille d'avions de 110 à 149 places.

Dans une entrevue accordée au canal télévisé Business News Network, le ministre a fait remarquer que la hausse du dollar n'avait pas été que défavorable pour Bombardier dans ce dossier.

En 2005, le gouvernement libéral de Paul Martin s'était engagé à verser une aide de 350 M$ à Bombardier, alors que Québec promettait un coup de pouce de 118 M$.

«Avec un dollar canadien plus fort (...), les 350 M$, en dollars de 2008, valent en fait pas mal plus et représentent à coup sûr un plus grand pouvoir d'achat qu'en 2005», a déclaré M. Prentice.

Le ministre a ensuite fermé la porte de façon claire à toute augmentation de l'aide fédérale à Bombardier.

«C'est l'engagement qui a été pris (350 M$) et c'est l'engagement que nous respecterons», a affirmé Jim Prentice.

La semaine dernière, l'avionneur a annoncé qu'il commencerait à faire des propositions officielles de vente pour les appareils CSeries à des acheteurs potentiels.

Le président et chef de l'exploitation de Bombardier Aéronautique, Pierre Beaudoin, a par ailleurs indiqué que l'entreprise examinait des lieux d'assemblage aux États-Unis en raison de la force du dollar canadien et de la livre sterling.

Les avions sont vendus en dollars américains.

Pour maintenir le projet d'assembler les futurs appareils à Mirabel, d'en fabriquer le cockpit à Saint-Laurent et les ailes à Belfast, en Irlande du Nord, Bombardier entendait négocier avec les gouvernements du Canada, du Québec et du Royaume-Uni pour obtenir une contribution financière plus importante.

Le constructeur s'attend à ce que les coûts de développement de la CSeries soient partagées à parts égales entre les gouvernements, les fournisseurs et lui-même.

Le titre de Bombardier a clôturé vendredi à 5,63 $, en baisse de 3,1%.