Voulant ainsi dénoncer un malaise grandissant au sein de la FTQ, quatre présidents syndicaux affiliés aux TCA ont quitté abruptement le congrès annuel de leur centrale syndicale, hier matin à Québec, alors que l'on couronnait le nouveau président, Michel Arsenault.

Voulant ainsi dénoncer un malaise grandissant au sein de la FTQ, quatre présidents syndicaux affiliés aux TCA ont quitté abruptement le congrès annuel de leur centrale syndicale, hier matin à Québec, alors que l'on couronnait le nouveau président, Michel Arsenault.

Pierre Simard, du Syndicat des employés d'Énergie Électrique Québec (SEEEQ), ainsi que Claude Patry (SNEAA), Marcel Lépine (Installations portuaires) et Bernard Mallet (Beauharnois) ont en effet contesté publiquement la nomination de Michel Arsenault, qui succède à Henri Massé à la tête de la FTQ.

Bien qu'il ait refusé hier de commenter son geste en détail, l'instigateur du mouvement de protestation, Pierre Simard, admet que ce coup d'éclat a pour dessein de faire changer les choses à la FTQ.

"Il y a un malaise à la FTQ, c'est certain, mais nous devons nous parler avant de faire une sortie dans les médias", a simplement précisé Pierre Simard lorsque joint hier, quelques instants après son départ du Centre des congrès de Québec.

Directeur régional des TCA, Alain Proulx était absent lorsque le quatuor Simard-Patry-Lépine-Mallet s'est manifesté contre l'élection de Michel Arsenault. Il appuie toutefois entièrement leur geste.

"Arsenault n'était pas notre homme. Si j'avais été avec eux, c'est sûr que je me serais levé moi aussi. Je n'aurais certainement pas ovationné le nouveau président", avoue Alain Proulx.

Introspection

Selon Jean-Marc Crevier, le coup d'éclat orchestré par Pierre Simard et ses alliés devrait donner lieu à une vaste introspection à la FTQ. Toutefois, insiste-t-il, "nous devrons laver notre linge sale en famille".

Invité à commenter le départ in extremis du quatuor Simard, Patry, Lépine et Mallet, le coordonnateur régional de la FTQ n'a pas cherché à les blâmer.

"Je souhaite seulement que nous serons en mesure de nous asseoir et de discuter des raisons qui ont motivé une action comme celle-là", a exprimé Jean-Marc Crevier.

Contrairement à Alain Proulx, Jean-Marc Crevier sanctionne la légitimité du nouveau président, Michel Arsenault.

"Michel Arsenault n'est quand même pas là pour rien, exprime-t-il. Il a certainement les qualités nécessaires pour effectuer le travail. Personnellement, je lui fais confiance."