Le contexte économique difficile a drôlement plombé les résultats du Fonds de solidarité FTQ qui a enregistré un rendement négatif qui s'élève à -15,3% au cours des six premiers mois conclus le 30 novembre 2008.

Le contexte économique difficile a drôlement plombé les résultats du Fonds de solidarité FTQ qui a enregistré un rendement négatif qui s'élève à -15,3% au cours des six premiers mois conclus le 30 novembre 2008.

Le rendement avait été de 0,2% en date du 31 mai l'an dernier.

Pour clairement comprendre ce fort recul, rappelons que le Fonds avait un actif net de 7,285 G$ à la fin mai 2008. Ce chiffre était rendu à 6,171 G$ à la moitié de leur année financière, un recul de 1,1 G$.

Partout, les résultats sont en importante diminution. À la fin mai 2008, le bénéfice avait été de 13 M$ alors que le Fonds a rapporté une perte de 1,116 G$ à la fin novembre.

Le Fonds affirme que «la crise financière» qui s'est étendue à l'échelle mondiale «a clairement fait sentir ses effets au Québec, particulièrement sur les titres des sociétés publiques».

Celles-ci, poursuit le Fonds, ont subi «l'extrême volatilité des marchés boursiers».

«Le Fonds navigue sur le même océan financier que l'ensemble de l'industrie et il subit, lui aussi, les soubresauts des marchés boursiers et financiers», a souligné Yvon Bolduc, PDG du Fonds de solidarité FTQ.

Selon le Fonds, ce rendement se compare avantageusement aux principaux indices boursiers qui ont subi des pertes d'environ 40% au cours de la même période et aux fonds équilibrés canadiens qui ont perdu 20%.

«Je tiens également à rappeler que nous continuons à faire preuve d'une grande rigueur dans la gestion de l'ensemble de nos opérations», a poursuivi M. Bolduc.

La valeur de l'action du Fonds passe à 21,20 $, en baisse de 3,85 $ par rapport au 5 juillet 2008.

«Je ne peux m'empêcher de pointer la déréglementation débridée de l'industrie des marchés financiers qui a coûté leur emploi à des dizaines de milliers de travailleurs et mis en péril la santé de leurs caisses de retraite», a fait valoir pour sa part Michel Arsenault, président de la FTQ.