Les forces du marché auront pour effet de diminuer, voire d'éliminer l'écart entre les salaires des hommes et des femmes au cours des prochaines décennies, prévoit la Banque Toronto-Dominion.

Les forces du marché auront pour effet de diminuer, voire d'éliminer l'écart entre les salaires des hommes et des femmes au cours des prochaines décennies, prévoit la Banque Toronto-Dominion.

Les femmes gagnent pour le moment de 10 à 15 % de moins en moyenne que les hommes, calcule la Banque. Cet écart est établi en excluant des facteurs tels les choix d'emploi, la productivité et le nombre d'heures travaillées.

Mais elles se retrouvent en plus grand nombre dans les universités et optent de plus en plus pour des emplois dans le secteur des services, deux avenues clé pour la prospérité future au Canada, souligne la TD.

L'institution croit qu'au fur et à mesure du vieillissement de la population, les services prendront un poids de plus en plus important dans l'économie.

Combinée au manque prévisible de main-d'oeuvre, cette évolution mettra les femmes en meilleure position pour négocier leurs conditions de travail.

«Les employeurs deviendront de plus en plus dépendants des femmes pour combler leur pénurie de main-d'oeuvre qualifiée», écrivent les auteurs d'une étude de la TD sur le sujet, Don Drummond and Beata Caranci.

«Les marchés deviendront les meilleurs amis des femmes intéressées à travailler.»

Des progrès s'observent déjà depuis la décennie 1980, notent les auteurs. Par exemple, le nombre de femmes gagnant plus que leur conjoint a triplé.

En 2005, 1,3 million de femmes étaient le principal soutien financier de leur famille, parmi 4,6 millions de couples. Ce qui signifie que les femmes ont le salaire le plus élevé dans plus du quart des familles canadiennes.

Ces données reflètent un phénomène plus vaste: au cours des trois dernières décennies, le taux de participation des femmes de 25 à 44 ans au marché du travail est passé de 50 à 82 %. Selon la TD, cette évolution place le Canada à la tête des pays de l'OCDE pour le travail féminin.

D'autre part, l'éducation joue déjà un rôle majeur pour favoriser la parité salariale: le nombre de diplômées universitaires grimpe constamment depuis des années, et les femmes obtiennent désormais la majorités des diplômes de baccalauréat et de maîtrise. En 2004, 62 % des diplômes de premier cycle ont été remis à des femmes.

Certaines barrières sont toutefois demeurées intactes jusqu'à maintenant : la TD cite des données selon lesquelles les femmes n'occupent que 10 % des postes de supervision financière dans les entreprises, et ne comptent que pour 12 % du membership des conseils d'administration.