Les voyageurs devront prendre leur mal en patience: le prix du carburant a beau diminuer, la surcharge imposée par les transporteurs aériens restera en place. Du moins, pour l'instant.

Les voyageurs devront prendre leur mal en patience: le prix du carburant a beau diminuer, la surcharge imposée par les transporteurs aériens restera en place. Du moins, pour l'instant.

«Il n'y a rien qui change à court terme, a déclaré Jean-Michel Laberge, conseiller aux communications chez Transat [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]]. Le prix du kérosène a baissé, mais c'est encore le double de ce qu'il était l'année dernière.»

Il y a un an, le prix du kérosène se situait entre 65 et 70$ le baril. Actuellement, il tourne autour de 125$.

M. Laberge a précisé que la surcharge imposée par les sociétés aériennes ne couvraient qu'une partie de l'augmentation du prix du carburant.

«Nous en absorbons une partie nous-mêmes», a-t-il déclaré.

Il a toutefois reconnu que la diminution du prix du carburant permettra à l'entreprise de souffler un peu.

«C'est une industrie très concurrentielle, les marges sont très petites», a-t-il indiqué.

Chez Air Canada [[|ticker sym='T.AC.A'|]], on gardera aussi la surcharge. «Le prix du carburant est trop volatil, imprévisible, a déclaré la porte-parole du transporteur, Isabelle Arthur. Nous sommes encore loin des chiffres de l'année dernière.»

Essence: un répit

Par contre, les automobilistes devraient pouvoir bénéficier rapidement de la baisse des prix du carburant.

«Nous avons baissé nos prix au cours des dernières heures, a soutenu le porte-parole d'Ultramar, Louis Forget. Les gens s'imaginent que les prix à la pompe montent plus vite (lorsque le prix du baril augmente) qu'ils ne descendent (lorsque le prix du baril diminue), mais ce n'est pas vrai. Il y a un délai lorsque vient le temps d'augmenter le prix à la pompe alors que ça va très vite quand c'est à la baisse.»

Il a souligné que le prix à la pompe avait atteint 1,49 $ le litre à Montréal à la fin de juin. Hier, le prix tournait autour de 1,27 $, soit une diminution de 22 cents. Or, le prix à la rampe de chargement n'a baissé que de 12,5 cents pendant cette période.

M. Forget a noté que le prix du baril de pétrole était lié à la demande, mais aussi aux divers événements qui pouvaient avoir un impact sur l'offre. Or, la saison des ouragans va bientôt commencer dans le golfe du Mexique. Si un ouragan devait causer des dommages importants à des plate-formes de forage, le prix du pétrole pourrait repartir à la hausse.

Mazout

Le prix de l'huile à chauffage a également diminué au cours des deux dernières semaines, passant de 1,22 $ à 1,15 $ le litre.

Les fournisseurs de mazout ont commencé à offrir à leurs clients des contrats pour l'ensemble de la saison de chauffage. Si les contrats à prix fixe semblent un peu moins populaires cette année, il y a beaucoup d'intérêt pour des contrats à prix plafonds, a fait savoir la présidente de l'Association québécoise du chauffage au mazout, Hélène Tomlinson.

«Le contrat peut prévoir, par exemple, que le prix ne dépassera pas 1,22 $, a-t-elle indiqué. Les fournisseurs achètent alors des contrats à terme.»

Elle a ajouté que plusieurs personnes qui chauffaient au gaz naturel se tournaient du côté de la bi-énergie. Le prix du gaz naturel est actuellement très près du prix du mazout.

«C'est toujours bon d'avoir une alternative», a souligné Mme Tomlinson.

Actuellement, 400 000 ménages se chauffent au mazout et 125 000 font appel à la bi-énergie.