Dans son témoignage devant la Cour du Québec, mercredi, Benoît Laliberté a insisté sur son jeune âge et sa méconnaissance de la Loi sur les valeurs mobilières pour expliquer sa conduite au moment où il dirigeait la société informatique Jitec, en 2000.

Dans son témoignage devant la Cour du Québec, mercredi, Benoît Laliberté a insisté sur son jeune âge et sa méconnaissance de la Loi sur les valeurs mobilières pour expliquer sa conduite au moment où il dirigeait la société informatique Jitec, en 2000.

«J'avais 27 ans. C'était la première fois que je me retrouvais directeur, administrateur et président d'une société publique», a-t-il dit à la juge Céline Lacerte-Lamontagne, qui doit décider si l'Autorité des marchés financiers (AMF) a eu raison d'accuser Laliberté d'avoir contrevenu à 48 reprises à la Loi sur les valeurs mobilières.

Les constats d'infraction portent sur des opérations sur les actions de Jitec, par Laliberté, alors qu'il disposait d'informations privilégiées sur cette société. L'AMF lui reproche également d'avoir publié des communiqués de presse contenant des informations fausses et trompeuses.

Benoît Laliberté a indiqué s'être servi de son gros bon sens dans la conduite de ses affaires, tout en suivant les conseils juridiques de Me René Branchaud.

Ce dernier, lors d'une réunion des membres du conseil d'administration de Jitec tenue avant l'entrée en bourse du titre de Jitec, avait signalé l'obligation de produire une déclaration d'initié dans les dix jours suivant une transaction. «Il nous a fait signer des déclarations en blanc. Il s'en chargeait. J'en ai signé une bonne dizaine», a affirmé M. Laliberté.