L'entreprise d'encaissement Rapide Chèques a des problèmes avec son fournisseur de services américain MoneyGram. Elle lui réclame 17 millions de dollars pour avoir brusquement cessé la relation d'affaires.

L'entreprise d'encaissement Rapide Chèques a des problèmes avec son fournisseur de services américain MoneyGram. Elle lui réclame 17 millions de dollars pour avoir brusquement cessé la relation d'affaires.

Rapide Chèques affirme que MoneyGram a injustement interrompu le service après avoir conclu une entente avec Postes Canada. La poursuite a été inscrite mardi en Cour supérieure, à Montréal.

Rapide Chèques, de Montréal, offre des services d'encaissement de chèques et de transferts électroniques de fonds de personne à personne, tant au niveau national qu'international. Elle fait affaire sous différentes raisons sociales, dont Centre d'encaissement de chèques international, Centre d'encaissement de chèques Laval (ou Montérégie ou Atwater ou rue Ontario).

L'entreprise a une société soeur du nom de Rapide Collecte. Cette firme aide certaines entreprises à collecter leurs clients, entre autres pour des dettes liées à l'industrie du jeu et de la téléphonie, selon la poursuite. Ces services sont offerts grâce aux ententes avec MoneyGram.

Le 13 août, MoneyGram a cessé la relation d'affaires, affirmant que Rapide Chèques et Rapide Collecte faisaient une «mauvaise utilisation des services de MoneyGram», indique la requête. Les activités de Rapide Collecte, entre autres, ont été complètement paralysées.

Nous avons tenté d'avoir des explications de MoneyGram, mais l'entreprise n'a pas voulu commenter. Rapide Chèques n'avaient pas rappelé avant de mettre sous pressse.

Dans la requête, Rapide Chèques semble attribuer la rupture au fait que MoneyGram s'est trouvé un nouveau réseau exclusif, le 8 août, celui de Postes Canada. L'entreprise soutient en outre que la relation s'est ternie après que MoneyGram ait connu des difficultés liées au papier commercial. Ces difficultés ont obligé MoneyGram à prendre une provision de 1,2 milliard de dollars et à trouver du financement pour régler ses problèmes de trésorerie (cash flow).

Entre janvier et juin 2008, MoneyGram a posé des questions aux dirigeants concernant certaines transactions réalisées par Rapide Collecte, indique la requête. Rapide Collecte aurait répondu promptement et proposé des solutions pour régler les problèmes, le 18 juin, mais sans obtenir de réponses de MoneyGram.

Au cours de l'année financière terminée le 31 mars, les revenus de Rapide Chèques et de Rapide Collecte liés à MoneyGram se sont élevés à 4,3 millions, selon la requête. Ces deux entreprises réclament les revenus qui seront perdus au cours des mois qui restaient à courir aux contrats avec MoneyGram, soit quelque 16 millions, en plus de dommages exemplaires.