Les investisseurs devraient se départir d'actions à la suite de la plus forte poussée à la hausse dans le monde en près de cinq mois parce que le ralentissement immobilier continuera à affecter la croissance économique aux États-Unis et en Europe, selon Credit Suisse Group.

Les investisseurs devraient se départir d'actions à la suite de la plus forte poussée à la hausse dans le monde en près de cinq mois parce que le ralentissement immobilier continuera à affecter la croissance économique aux États-Unis et en Europe, selon Credit Suisse Group.

La mise sous tutelle de Fannie Mae et de Freddie Mac par le gouvernement américain a provoqué une hausse de 2,2% de l'indice mondial MSCI des places boursières des pays développés lundi, un sommet depuis le 16 avril dernier.

Cette remontée ne durera pas parce que la crise immobilière aux États-Unis, qui a provoqué la première baisse des prix des maisons à l'échelle nationale depuis les années 1930, va persister, ont écrit des stratèges de Credit Suisse Group, dirigés par Andrew Garthwaite, à Londres. En outre, l'Europe et le Royaume-Uni sont "près d'une récession", ont ajouté les auteurs du rapport.

"Les prix des maisons aux États-Unis doivent probablement baisser encore de 10% à 15% et il faudra environ deux ans et demi pour absorber l'excédent du stock de maisons, ont indiqué les stratèges du Credit Suisse. Plus important encore, les problèmes survenus au cours de l'été n'étaient pas liés aux États-Unis."

Fannie et Freddie, qui forment presque la moitié du marché américain des prêts hypothécaires, ont été mis sous tutelle après la plus forte augmentation de défaillances sur prêts en au moins trois décennies. Les investisseurs ont craint que l'effondrement de ces sociétés ne se traduise par des pertes dépassant les 500 milliardsUS chez les institutions financières dans le monde.

Situation d'attente

Credit Suisse Group a maintenu à 1300 points son estimation du niveau de l'indice Standard&Poor's 500 à la fin de l'année. Les investisseurs devraient s'abstenir d'acheter tant que l'indice n'aura pas descendu au niveau de 1170 points, ont écrit les auteurs du rapport.

Le prix médian d'une maison existante aux États-Unis a baissé de 7,1% en juillet dernier, comparativement à une diminution de 6,1% en juin, précisait le mois dernier la National Association of Realtors. Selon cet organisme, il existait 4,67 millions de maisons et de condos invendus sur le marché, un record.

"Il existe très peu d'indices" que les banques centrales en Europe et au Royaume-Uni axeront leurs efforts sur la croissance économique plutôt que sur le "domptage" de l'inflation, soulignent les stratèges de Credit Suisse Group dans leur rapport. Ensemble, les économies européennes et du Royaume-Uni sont 15% plus importantes que celle des États-Unis, selon des analystes.