L'Europe est frappée mardi de plein fouet par le bras de fer russo-ukrainien sur les prix du gaz, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine ayant chuté de manière draconienne et ayant parfois même été totalement interrompues.

L'Europe est frappée mardi de plein fouet par le bras de fer russo-ukrainien sur les prix du gaz, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine ayant chuté de manière draconienne et ayant parfois même été totalement interrompues.

Dans l'après-midi cependant, le géant russe Gazprom s'est déclaré prêt à reprendre les pourparlers avec l'Ukraine «à tout moment», selon le porte-parole du groupe contrôlé par l'État russe, Sergueï Kouprianov.

Mais les interruptions touchaient beaucoup de pays européens qui reçoivent le gaz russe via l'Ukraine.

En France, GDF Suez a annoncé avoir constaté mardi une baisse très importante, «de plus de 70%, de ses livraisons de gaz naturel russe transitant par l'Ukraine alors que le niveau des approvisionnements était normal jusqu'à lundi».

Malgré la crise entre Gazprom et les autorités de Kiev, le groupe français précise dans un communiqué que le gaz russe représente environ 15% de ses approvisionnements en Europe

Ailleurs en Europe, les livraisons de gaz russe à la Macédoine ont été interrompues, a annoncé mardi à l'AFP le ministre macédonien de l'Economie, Fatmir Besimi.

Situation similaire en Croatie où les livraisons ont été totalement suspendues dans la matinée.

En Bosnie, pays qui importe de Russie la totalité du gaz dont il a besoin, les livraisons ont été également totalement interrompues mardi après plusieurs réductions successives, a-t-on indiqué de source officielle.

Idem en Hongrie où les livraisons «ont été interrompues à 14H30 GMT», a fait savoir le ministre hongrois de l'Energie Csaba Molnar.

En Turquie, les livraisons via les Balkans ont été arrêtées, mais la Russie continue de fournir la Turquie en gaz par le gazoduc «Blue Stream» qui relie directement les deux pays en passant sous la mer Noire.

Les livraisons vers la Bulgarie ont été stoppées dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé le ministère bulgare de l'Economie et l'Energie.

L'interruption touchait également la République tchèque, la Slovénie, la Pologne et la Roumanie.