La Confédération des syndicats nationaux va suivre à la lettre les directives de Guy Coulombe.

La Confédération des syndicats nationaux va suivre à la lettre les directives de Guy Coulombe.

Le mandataire du gouvernement du Québec était à Trois-Rivières hier pour prendre part au forum tenu par la CSN sur la crise de l'industrie porcine. M. Coulombe a demandé au syndicat de présenter des propositions valables pour l'aider dans son travail. Et c'est exactement ce que va faire la CSN.

Le plan de travail de la CSN parlera de formation de la main-d'oeuvre, d'organisation du travail, de conditions de travail et de gestion prévisionnelle du personnel.

"Pour la formation, on va lancer des idées novatrices. On va travailler avec le comité sectoriel de la main-d'oeuvre de la transformation alimentaire (un volet d'Emploi-Québec). On veut avoir un plan de développement de ressources humaines axé sur la formation. Il faut rehausser massivement la formation pour avoir une main-d'oeuvre qualifiée", explique Jean Lortie, président de la Fédération du commerce (CSN).

La CSN va également proposer des pistes pour diminuer les accidents de travail dans les usines et pour promouvoir davantage le porc du Québec. Pour le volet des conditions de travail, la centrale est prête à discuter de réorganisation du travail et de rotation de la main-d'oeuvre. Mais il est hors de question de parler de réductions salariales.

Le volet de la gestion prévisionnelle parlera d'actions à poser pour attirer les jeunes travailleurs. On discutera de l'aménagement de postes afin de permettre aux femmes de travailler davantage dans cette industrie. On propose même de s'occuper de l'intégration des travailleurs immigrants.

Les propositions de la CSN sont basées sur un horizon de reconstruction de l'industrie de cinq ans. Selon Jean Lortie, ces propositions, qui seront déposées le 10 décembre au bureau de Guy Coulombe, seront concrètes. C'est ce que M. Coulombe désire obtenir.

"Je ne veux pas faire de grands comités. J'ai proposé au gouvernement une stratégie en trois étapes. La première est de rencontrer individuellement tous les joueurs qui ont une organisation quelconque et c'est ce que j'ai fait depuis un mois et demi", déclare M. Coulombe, en énumérant notamment l'Union des producteurs agricoles, la Fédération des producteurs de porcs du Québec et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

M. Coulombe ne veut surtout pas de bilan ou d'état de la situation. Il est déjà bien au courant de la crise dans cette industrie.

"Je ne veux pas de présentation philosophique pour les 50 prochaines années", prend soin de préciser M. Coulombe, qui s'attend à recevoir des documents de deux ou trois pages maximum.

Son plan prévoit ensuite des rencontres avec deux ou trois organisations à la fois. Et il aimerait bien consacrer sa troisième étape à asseoir les grands intervenants du milieu. Mais pour y arriver, il compte sur l'ouverture d'esprit de ces intervenants et sur leur capacité à faire des compromis.

martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca