Questionnée à ce sujet, la direction de TQS a nié les chiffres cités par le conseiller Morin, puisés des rapports du CRTC, attribuant à un problème de codification informatique ces impressions de non-respect des règles de contenu canadien dans la programmation.

Questionnée à ce sujet, la direction de TQS a nié les chiffres cités par le conseiller Morin, puisés des rapports du CRTC, attribuant à un problème de codification informatique ces impressions de non-respect des règles de contenu canadien dans la programmation.

Actuellement, ces règles prévoient que 60 pour cent de la programmation durant la journée doit être du contenu canadien et 50 pour cent durant la soirée.

Or, selon les chiffres cités par M. Morin, de 2001 à 2007, durant la journée, le contenu canadien serait passé de 54 à 32 pour cent. Le soir, il serait passé de 49 à 42 pour cent pendant la même période.

«Vous savez, c'est très grave! Quand ce n'est pas respecté, on peut, et il n'y a pas beaucoup d'options, on peut réduire la durée de la licence», s'est exclamé M. Morin, en précisant que le CRTC l'avait déjà fait dans le cas de la radio, dans le passé.

Le vice-président et directeur général de TQS, Serge Bellerose, a assuré qu'en vérité, TQS respectait déjà ces normes de contenu canadien et que ce ne sont que les chiffres donnés par le service informatique qui donnent l'impression inverse.

Le conseiller Morin s'est dit peu rassuré, puisque la situation problématique avait déjà été soulevée en 2002 et 2004. Il a suggéré que cela pourrait faire partie des conditions de licence de TQS, ce à quoi M. Bellerose semblait prêt à agréer.

Après sa seconde présentation en deux jours, la direction de TQS a tenu à corriger l'impression qu'elle avait pu laisser au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, puisqu'elle a dû faire face à un feu nourri de questions et de doutes de la part des conseillers.

Le vice-président à la programmation de TQS, Louis Trépanier, a notamment voulu justifier l'imprécision de certaines réponses de la direction de Remstar et TQS.

«Je ne veux pas vous laisser sur une impression qu'on ne sait pas où on s'en va. Je veux juste vous rappeler qu'on est une entreprise en faillite technique depuis le 18 décembre dernier. Notre préoccupation a été de sauver deux cents quelques emplois. On a eu un peu moins de temps pour faire de la planification et de la projection sur les grilles de programmation de l'automne ou pour l'hiver prochain. On a essayé de sauver cette entreprise-là qui est en faillite.»