On a peut-être eu tendance à l'oublier au cours des dernières années, mais le Mont Orford n'est pas seulement un épineux dossier politique. C'est aussi une montagne de ski, et la quatrième au Québec en terme de dénivelé.

On a peut-être eu tendance à l'oublier au cours des dernières années, mais le Mont Orford n'est pas seulement un épineux dossier politique. C'est aussi une montagne de ski, et la quatrième au Québec en terme de dénivelé.

Le 1er octobre, une nouvelle directrice générale est entrée en poste animée d'une ambitieuse mission : remettre la station sur les rails à temps pour la saison 2007-2008.

Brigitte Marchand, de Gestion Soroma, a été mandatée par la Société des établissements de plein-air du Québec (SEPAQ) pour gérer la montagne. Si le mandat est venu si tard, c'est que le gouvernement du Québec a repris le Mont Orford en septembre dernier en résiliant le bail de l'ancien mandataire, Mont Orford inc.

" C'est un défi énorme qui nous a été donné, admet Mme Marchand. Une station comme Orford, ça se prépare dès le mois de janvier. Nous, ça fait sept semaines qu'on y travaille. Nous ouvrons vendredi (hier) et ça tient presque du miracle ", a-t-elle dit cette semaine à La Presse Affaires.

Orford, par exemple, n'a pas eu le temps de lancer de campagne de publicité ciblée sur le marché montréalais, et s'est contenté de séduire les gens des environs.

" En entrant le 1er octobre, on savait déjà qu'on était en retard. L'équipe marketing n'était plus en poste, et c'était clair qu'on manquait beaucoup de choses", dit Mme Marchand.

Un comité de relance travaille actuellement à définir ce que sera la montagne dans l'avenir. Mme Marchand et son équipe, de leur côté, s'occupent de la gérer au quotidien avec les moyens disponibles.

" Ce n'est pas une cachette pour personne que le système d'enneigement est désuet ", dit par exemple Mme Marchand.

En attendant les investissements, les employés d'Orford ont complètement défriché les pistes et les sous-bois de la montagne, une opération qui n'avait pas été faite à cette échelle depuis " une quinzaine d'années ", selon les employés.

Et le 14 novembre, Orford annonçait que le mont Alfred-Desrochers serait à nouveau accessible aux skieurs pour la saison 2007-2008, lui qui avait été fermé l'an dernier sous l'ancienne administration.

" Pour nous, c'était vraiment symbolique. C'était envoyer un message positif à la clientèle ", dit Mme Marchand, qui soutient que depuis deux semaines, les passes de saisons connaissent de belles ventes.

Le Mont Orford sera-t-il rentable cette année? " Au cours des dernières années, les messages négatifs ont affecté la clientèle de la station. Le nombre de jours-ski que la station a connu l'an dernier n'est peut-être pas celui que cette station devrait connaître, dit Mme Marchand. Mais si on a un bel hiver, je crois qu'il y a des chances qu'on le soit. "