Le baril de light sweet crude, le pétrole coté à New York, est tombé sous 38 $ US jeudi, touchant 37,71 $ US vers 9h55, un nouveau creux depuis le premier juillet 2004.

Le baril de light sweet crude, le pétrole coté à New York, est tombé sous 38 $ US jeudi, touchant 37,71 $ US vers 9h55, un nouveau creux depuis le premier juillet 2004.

«Il y a d'habitude une convergence des mouvements des investisseurs à l'expiration d'un contrat mais il est étrange que de larges écarts apparaissent juste au moment de l'expiration», commentait Olivier Jakob de Petromatrix, pointant la volatilité des échanges.

Réunie à Oran (Algérie), l'OPEP a annoncé mercredi une baisse de son offre de 2,2 millions de barils par jour (mbj) à compter du premier janvier.

Cette baisse sur un objectif officiel de production de 27,3 millions de barils, la troisième en quatre mois, est la plus importante décidée par le cartel depuis l'introduction de quotas en 1982.

Mais le marché doute que les réductions de la production annoncées par l'organisation ne suffisent à rétablir l'équilibre pour le marché, alors que la demande mondiale baisse fortement en raison de la crise économique.

En outre, la diminution de la demande continue de peser sur les cours: les stocks de produits pétroliers se sont de nouveau étoffés la semaine dernière aux États-Unis, bien plus que prévu par les analystes, selon le département américain à l'Énergie (DoE).

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit une baisse de 4,9% comparé à un an plus tôt. La consommation d'essence a notamment fléchi de 2,7% et celle de produits distillés de 4,5%.

«Le problème reste qu'aujourd'hui, personne n'est capable de faire de prévisions fiables sur l'état de l'économie l'an prochain et sur la demande de pétrole» jugeait Olivier Jakob.