Les ouragans Gustave et Ike ont soufflé fort sur les revenus et profits trimestriels du groupe industriel CVTech (T.CVT), de Drummondville.

Les ouragans Gustave et Ike ont soufflé fort sur les revenus et profits trimestriels du groupe industriel CVTech [[|ticker sym='T.CVT'|]], de Drummondville.

En septembre, les deux ouragans ont infligé des dommages aux réseaux électriques de la Louisiane et du Texas. Les réparations ont fait atterrir des revenus supplémentaires de 10 millions de dollars dans les coffres de CVTech lors du trimestre se terminant le 30 septembre, a dit hier le président du groupe, André Laramée.

CVTech est surtout connue du grand public comme fabricant de transmissions automobiles destinées aux petits véhicule (y compris la mini-voiture à 2500 $ annoncée par l'Indien Tata Motors).

«Mais pour le moment, CVTech tire environ 80 % de ses revenus de son secteur électrique, et 20 % du secteur automobile», a dit hier M. Laramée. La hausse des profits est venue de la division Thiro, qui construit et entretient des lignes électriques, et qui a une filiale américaine.

CVTech a annoncé une hier le plus haut profit net trimestriel de son histoire, soit 2,8 millions par rapport à 1,1 millions $ pour le même trimestre en 2007. Elle a inscrit ces profits sur des revenus en hausse de 36 %, soit 41,2 millions $ (30,3 millions $ à la même date en 2007).

Le bénéfice net par action trimestriel a atteint 5 cents (2 cents l'an dernier à la même date).

La dizaine de millions soufflés par les deux ouragans ont aussi contribué à hausser de 74 % les profits d'exploitation (BAIIA), à 6,4 millions (3,7 millions à la même date en 2007).

CVTech a aussi pris les moyens pour se prémunir contre une autre forme de perturbation, mineure, et créée par des spéculateurs. Le 27 octobre, la firme a annoncé un programme lui permettant de racheter jusqu'à 2,8 millions de ses actions (5 % de ses actions émises en Bourse).

«Nous l'avons fait dans le même esprit que verser un dividende, parce que l'action est sous-évaluée, a dit M. Laramée. Mais aussi parce qu'il y a des gens, à un moment donné, qui se sont amusés à jouer sur le titre à la baisse. » Avoir la possibilité de racheter de ses actions donne un moyen pour protéger ses actionnaires contre les ventes à découvert.

Les spéculateurs à la baisse n'ont pas fait d'argent avec CVTech hier; l'action a terminé en hausse de 12 % (11 cents), à 1 $ à la Bourse de Toronto. L'action avait touché un creux de 45 cents sur 52 semaines cet automne, au pire de la débandade boursière.

CVTech emploie 682 personnes, 163 dans le secteur automobile, 519 dans le secteur de l'électricité.