Les marchés boursiers nord-américains ont engrangé de solides gains jeudi, après que les autorités réglementaires aux États-Unis et en Angleterre eurent annoncé des mesures pour tenter d'apaiser la crise du système financier.

Les marchés boursiers nord-américains ont engrangé de solides gains jeudi, après que les autorités réglementaires aux États-Unis et en Angleterre eurent annoncé des mesures pour tenter d'apaiser la crise du système financier.

L'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 186,88 points, soit 1,57 pour cent, à 12 064,57 points, au terme d'une séance marquée par la volatilité qui a vu l'indice vedette prendre jusqu'à 503 points plus tôt.

«Nous avons vu beaucoup de volatilité d'une journée à l'autre sur le TSX avec les prix qui grimpent et descendent de 300 points, et nous l'avons aussi vu d'heure en heure», a observé Kate Warne, spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones.

«C'est pourquoi nous suggérons aux investisseurs de ne pas porter trop d'attention aux mouvements du marché à court terme, parce qu'il est si volatil et qu'il change si rapidement.»

La reprise de jeudi fait suite à une culbute de 349 points encaissée mercredi. Cette dégelée avait ramené l'indice vedette à son plus bas niveau de fermeture en deux ans.

La Bourse de croissance du TSX a pris jeudi 8,29 points à 1477,88 points, tandis que le dollar canadien a progressé de 0,62 cent US à 94,18 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a progressé de 410,03 points, ou 3,86 pour cent, pour clôturer à 11 019,69 points, après que certains médias eurent rapporté que le gouvernement américain étudiait la possibilité de créer un dépôt pour les mauvaises créances des banques.

Selon la chaîne d'information financière CNBC, le secrétaire américain du Trésor, Henry Paulson, envisagerait de créer une entité semblable au Resolution Trust qui avait été mis en place à la suite des échecs de banques d'épargne dans les années 1980.

«Cela relâche, en quelque sorte, la pression sur le secteur des services financiers et je crois que ce qui est important, c'est qu'ils tentent d'en arriver à une résolution», a noté Fred Ketchen, gestionnaire chez Scotia Capitaux.

«Que cela soit leur solution, ou qu'il y ait d'autre chose, au moins ils tentent de présenter une solution à ce problème qui doit être réglé de façon efficace, parce qu'il cause un chaos absolu sur le marché.»

Les autorités réglementaires britanniques ont pour leur part interdit temporairement la vente à découvert sur les titres des sociétés financières inscrites à la Bourse de Londres.

L'indice composite du Nasdaq s'est adjugé 100,25 points à 2199,1 points, tandis que le S&P 500 a avancé de 50,12 points à 1206,51 points. La dégringolade de 57 points de mercredi avait renvoyé le S&P 500 à des niveaux vus pour la dernière fois il y a 10 ans.

Wall Street reste hanté par la crainte de voir d'autres grands joueurs disparaître, après la déconfiture de Lehman Brothers et le sauvetage d'AIG par le gouvernement américain.

Sur le parquet torontois, le secteur financier a gagné 5,7 pour cent. Les principaux titres en hausse comprenaient celui de la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]], en hausse de 3,59 $ à 47,37 $, ainsi que celui de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], qui a gagné 3,24 $ à 47,99 $.

Le secteur de l'énergie a pris 1,2 pour cent, le contrat sur le baril de pétrole brut ayant gagné 72 cents US à 97,88 $ US sur la Bourse des matières premières de New York (Nymex). Il a avancé jusqu'à 102,24 $ US en cours de séance.

Le secteur des métaux de base s'est adjugé 3,6 pour cent.

L'or a continué de jouer le rôle de valeur refuge. Le cours du lingot a pris 46,50 $ à 897 $ l'once sur le Nymex, après avoir enregistré la veille son plus important gain quotidien à vie, soit 70 $. Le secteur aurifère de la Bourse de Toronto a cependant cédé quatre pour cent.

Pas moins de 829 titres inscrits à la cote torontoise ont pris du mieux jeudi, tandis que 765 ont affiché des baisses et que 230 autres sont restés inchangés. Quelque 782 millions d'actions ont été transigées, un volume d'environ 16,5 milliards $.