Bristol-Myers-Squibb réduira ses coûts de 1,5 milliard de dollars par année et 4300 employés de cette multinationale pharmaceutique contribueront à cet effort en cherchant un job ailleurs d'ici trois ans.

Bristol-Myers-Squibb réduira ses coûts de 1,5 milliard de dollars par année et 4300 employés de cette multinationale pharmaceutique contribueront à cet effort en cherchant un job ailleurs d'ici trois ans.

Ces coupes représentent une réduction de 10% des effectifs mondiaux de la société.

Au Canada, les coupes seront de 22% et se feront d'ici 15 mois. Cent vingt postes seront abolis, ce qui laissera un effectif canadien de 415 employés, a dit mercredi le porte-parole de BMS-Canada, Marc Osborne.

La majorité des 535 employés actuels de BMS-Canada travaillent au siège social canadien, à Montréal, et les coupes auront donc surtout lieu ici.

«Il y en a 45 qui partiront d'ici un an, mais les 75 autres abolitions de postes prévues pourraient être imparties à l'externe, a dit M. Osborne. Dans le cadre de la restructuration, la direction canadienne examine des projets d'impartition de nos fonctions d'informatique, de livraison et d'autres choses de ce genre.»

Dans ces cas, il arrive que les gens suivent leur travail chez un nouvel employeur, a-t-il ajouté.

«Alors ce ne seront pas nécessairement des pertes d'emplois nettes.»

Au début de l'année, une autre pharmaceutique américaine, Pfizer, a aboli 285 postes au Canada, dont 100 à son siège social de Kirkland.

Il y aura d'autres bouleversements à Montréal chez Bristol-Myers-Squibb: la firme a mis en vente, mercredi, sa division Imagerie médicale, qui fabrique toutes sortes de produits injectables utilisés pour aider les médecins à examiner les patients.

Or, cette division emploie 77 personnes au Canada, surtout à Montréal. C'était d'ailleurs la dernière activité de fabrication de BMS au Canada depuis que le laboratoire de molécules cliniques de BMS à Candiac a fermé l'été dernier, entraînant le licenciement de 115 personnes, surtout des scientifiques.

Une partie des 77 employés de la division Imagerie médicale travaillent dans des «radiopharmacies» à Montréal, Vancouver et Hamilton, où ils transforment des isotopes radioactifs en produits de diagnostic comme le Cardiolite, un produit dont le brevet sera échu en 2008.

«C'est l'expiration de ce brevet qui explique la vente de la division», a dit M. Osborne.

Le terme du brevet implique que l'exclusivité se termine et que des fabricants qui copient les médicaments font baisser le prix.

Bristol-Myers-Squibb va aussi examiner la vente de deux autres division, Mead-Johnson (laits maternisés), qui emploie 97 personnes, surtout à Ottawa, et ConvaTec (stomie), qui emploie 72 personnes, majoritairement à Montréal.

Les revenus de BMS ne sont pas divisés par pays. La firme de New York a inscrit des revenus de 14,5 milliards US et des profits de 2,3 milliards durant les trois premiers trimestres de 2007.

Son médicament vedette, Plavix, a inscrit des ventes mondiales de 3,4 milliards durant ces neuf premiers mois de 2007, une hausse de 22%.

À l'origine de cette «transformation», les fabricants de génériques. Ces dernières années, ceux-ci ont progressé au niveau mondial sur les marchés historiques et lucratifs des groupes pharmaceutiques, comme les anti-inflammatoires, les anti-dépresseurs ou encore les traitements contre le cholestérol.

Avant Bristol, les américains Merck et Pfizer ont aussi été contraints ces deux dernières années à des restructurations similaires.

BMS prévoit réduire de 50% son parc de 38 usines d'ici 2010 et de 60% son portefeuille de médicaments d'ici 2011.

Elle prévoit aussi une simplification de l'organisation. Le groupe qui génère 17,9 milliards US de revenus annuels n'a pas précisé l'impact de sa refonte sur son chiffre d'affaires.