Que faisiez-vous le 18 juin dernier ? Chose certaine, vous auriez dû prendre quelques minutes pour retirer vos billes du marché boursier. Ce jour-là, l'indice de la Bourse de Toronto a touché son sommet: 15 073 points. Ensuite, tout s'est écroulé. Les actions canadiennes ont baissé, tombé, remonté, reculé et chuté jusqu'à perdre 35% de leur valeur. Du jamais vu depuis 1931. De 2004 à 2008, le S&P/TSX a gagné 24,3%, 12,5%, 21,9%, 14,5% et 7,2%.

Que faisiez-vous le 18 juin dernier ? Chose certaine, vous auriez dû prendre quelques minutes pour retirer vos billes du marché boursier. Ce jour-là, l'indice de la Bourse de Toronto a touché son sommet: 15 073 points. Ensuite, tout s'est écroulé. Les actions canadiennes ont baissé, tombé, remonté, reculé et chuté jusqu'à perdre 35% de leur valeur. Du jamais vu depuis 1931. De 2004 à 2008, le S&P/TSX a gagné 24,3%, 12,5%, 21,9%, 14,5% et 7,2%.

«2008 a été l'année des crises «, résume Pierre Lapointe, stratège boursier à la Financière Banque Nationale. Crise de liquidités, crise de crédit, crise de confiance, crise boursière et récession économique ont, en effet, marqué les 12 derniers mois. «On a vécu une période d'extrême volatilité «, rappelle celui qui avait prédit des rendements négatifs l'an dernier.

Dans ce contexte d'incertitude et de grande nervosité, tous les secteurs boursiers ont reculé au Canada. Le pire est celui des technologies. Traditionnellement lié aux cycles économiques, il a perdu 54%. À l'autre bout du spectre, les sociétés de consommation courante (épiceries, pharmacies, etc.), titres défensifs par excellence, ont perdu 8%.

Affaiblis par la récession mondiale, les prix du pétrole sont passés de 96$US à 44$US le baril. Les cours des métaux ont suivi. Le nickel, le cuivre et le zinc ont perdu entre 55 et 60% de leur valeur. Aspiré par la chute des ressources naturelles, le huard a perdu beaucoup de plumes. Il est passé de 1,08 $US à 82 cents US.

«Quand la bulle des matières premières a crevé, en juin dernier, le marché boursier canadien a rattrapé les Bourses américaines qui reculaient depuis octobre 2007», explique Pierre Lapointe. Les États-Unis ont aussi été fortement touchés l'an dernier. Le S&P 500 a perdu 38,5%, le Dow Jones a reculé de 33,8% et le NASDAQ a chuté de 40,5%.

«Il est au troisième rang des pires marchés boursiers de l'histoire», souligne le stratège. De 1929 à 1933, la Bourse américaine s'était dégonflée de 86,2%. En 1937-1938, elle avait perdu 54,5%. «On n'ira pas jusque-là, croit M. Lapointe. On s'attend à un rebond cette année.»

LES MEILLEURS

Les 10 plus forts rendements, en 2008

1 Metro 40,4%

2 Semafo 18,8%

3 Molson 16,2%

4 Goldcorp 13,6%

5 Weston 10,7%

6 Barrick 7,0%

7 Banque Laurentienne 3,8%

8 Loblaw 2,9%

9 Enbridge -1,1%

10 Arc Energy -1,5%

LES PIRES

Les 10 plus fortes baisses, en 2008

1 Nortel -97,9%

2 Garda -90,1%

3 Tembec -84,6%

4 Teck Cominco -83,0%

5 Theratechnologies -81,6%

6 ACE Aviation -76,2%

7 Domtar -74,5%

8 Gildan -65,3%

9 Transat -65,3%

10 TVA -64,0%