Bombardier (T.BBD.B) entend défendre la proposition qu'elle a présentée pour le renouvellement des tramways de Toronto malgré la décision de la Commission des transports de la métropole ontarienne (TTC), dévoilée hier, de solliciter les offres de deux concurrents, Siemens et Alstom.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] entend défendre la proposition qu'elle a présentée pour le renouvellement des tramways de Toronto malgré la décision de la Commission des transports de la métropole ontarienne (TTC), dévoilée hier, de solliciter les offres de deux concurrents, Siemens et Alstom.

Il s'agit d'une situation que Bombardier Transport «n'a jamais vu ailleurs» dans le monde, a soutenu la directrice des communications de Bombardier Transport, Geneviève Dion, au cours d'un entretien téléphonique.

Le mois dernier, la TTC a annoncé l'annulation de l'appel d'offres, auquel avaient participé Bombardier et la firme britannique TRAM Power. Le président de la TTC, Adam Giambrone, avait alors soutenu que le véhicule proposé par Bombardier allait dérailler s'il était mis en service sur le réseau torontois, caractérisé par ses collines et ses courbes prononcées.

La semaine dernière, le constructeur s'est plaint que la TTC ait porté atteinte à sa «réputation» en tenant de tels propos. Mme Dion n'a pas voulu dire, hier, si Bombardier envisageait des démarches juridiques dans ce dossier.

La porte-parole a déploré que les ingénieurs de la TTC n'aient pas rencontré ceux de Bombardier avant d'annoncer la décision de solliciter Siemens et Alstom. Une telle réunion aurait permis d'éclaircir les problèmes potentiels de la proposition de Bombardier, a-t-elle souligné.

Bombardier est le seul constructeur à exploiter une usine au Canada, a ajouté Geneviève Dion, en rappelant que la TTC exigeait un quart de «contenu canadien».

Dans un communiqué publié hier, la TTC a indiqué qu'à son avis, un appel de propositions en plusieurs étapes est «le meilleur moyen de s'assurer qu'elle obtiendra les tramways qui répondront aux besoins» de la ville de Toronto.

Le contrat, estimé à 1,15 milliard, vise la construction de 204 tramways à planchers bas. La mise en service doit débuter en 2012.