La baisse de 36% du titre de Jean Coutu (T.PJC.A) depuis six mois représente une occasion en or pour les investisseurs, selon un analyste.

La baisse de 36% du titre de Jean Coutu [[|ticker sym='T.PJC.A'|]] depuis six mois représente une occasion en or pour les investisseurs, selon un analyste.

Stuart Morrow, de la firme Research Capital, recommande «d'accumuler» des actions du groupe québécois.

Le titre navigue ces jours-ci à un creux de cinq ans, mais il pourrait remonter en flèche si la chaîne américaine Rite Aid [[|ticker sym='RAD'|]] - dont Coutu détient 32% du capital - est rachetée par un de ses concurrents.

Un tel scénario n'a rien de farfelu, assure l'analyste dans un rapport publié mercredi.

«Nous croyons qu'au cours actuel de ses actions, Rite Aid pourrait être un candidat de premier choix pour une prise de contrôle par un de ses plus gros compétiteurs, soit CVS/Caremark et Walgreens.»

Le titre de Rite Aid a chuté de 70% depuis que la chaîne a conclu le rachat des pharmacies américaines de Jean Coutu en juin dernier.

La transaction a laissé Rite Aid avec une lourde dette, et les ventes dans ses magasins ont été décevantes au cours des derniers mois, ce qui a contribué à sa déconfiture en Bourse.

Jean Coutu a reçu 2,36 milliards US en espèces et un bloc de 250 millions d'actions de Rite Aid en échange de ses 1854 pharmacies Brooks et Eckerd.

La dégringolade du titre de Rite Aid affecte beaucoup Coutu à cause de l'importance de sa participation dans le capital.

L'action du groupe québécois a clôturé à 10,16$ mercredi à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,4%. Stuart Morrow met une cible de 12,50$ sur le titre de Jean Coutu. Rite Aid a pour sa part terminé la journée à 1,95$ à New York, un recul de 5,8%.

Résultats

Le groupe Jean Coutu présentera aujourd'hui (jeudi) les résultats de son deuxième trimestre pour l'année financière 2008.

Stuart Morrow s'attend à des revenus de 584 M$, en hausse de 8,6% sur un an, et à un bénéfice par action de 5 cents, en baisse par rapport à l'an dernier.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) devrait atteindre 59 M$, avance l'analyste, comparativement à 51 M$l'an dernier.