Le promoteur financier Gaby Cournoyer, de Drummondville, a été condamné à 12 mois de prison par la Cour du Québec, la semaine dernière, indique l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans un communiqué.

Le promoteur financier Gaby Cournoyer, de Drummondville, a été condamné à 12 mois de prison par la Cour du Québec, la semaine dernière, indique l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans un communiqué.

Le jugement fait suite au dépôt des accusations de l'AMF, en juillet 2007. Gaby Cournoyer a plaidé coupable aux 69 chefs d'accusation. Il a également été condamné à verser une amende de 393 000$. Son complice, David Allaire, a de son côté plaidé coupable à 31 chefs d'accusation. Il a été condamné à verser 254 000$.

Essentiellement, les deux promoteurs financiers ont contrevenu à la Loi sur les valeurs mobilières du Québec en aidant l'entreprise Fiducie Fides à recueillir, sans prospectus, des fonds auprès des investisseurs. Ils ont également exercé l'activité de conseiller ou de courtier en valeurs sans permis. L'AMF avait demandé un an de prison pour des motifs d'exemplarité et compte tenu de l'utilisation grossièrement négligente des fonds.

Intertitre : Rendement de 45%

Fides a été bloquée par l'AMF en 2006. Gaby Cournoyer et son beau-frère David Allaire empruntaient alors des fonds aux investisseurs, à qui ils promettaient des rendements garantis de 20 à 45%, selon l'AMF. Entre autres investisseurs, on retrouve des fidèles de l'église Baptiste de Drummondville.

Entre 2004 et 2006, une soixantaine d'investisseurs ont prêté 2,5 millions de dollars à Fides. Cet argent était investi dans des produits dérivés à l'étranger, notamment dans le paradis fiscal du Belize. Fides confiait notamment son argent à Gestion 2007 International, dirigée par Rock-Robert Bilodeau, nous a indiqué Gaby Cournoyer l'an dernier.

Or, cette dernière entreprise, de Sainte-Hyacinthe, a fermé dans un parfum de scandale, l'an dernier, semblable à un petit Norbourg. Les investisseurs y ont perdu leur capital de 9 millions de dollars, en plus des intérêts. La GRC fait enquête.