Le secteur de la fabrication est un boulet pour la croissance économique du Québec, qui ralentira à 1,7% cette année après un gain de 1,9% l'an dernier.

Le secteur de la fabrication est un boulet pour la croissance économique du Québec, qui ralentira à 1,7% cette année après un gain de 1,9% l'an dernier.

Ce sont les prévisions publiées par les services économiques de la Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]] vendredi matin.

La banque s'attend à ce que la croissance canadienne se chiffre à 2,1% après une année 2007 marquée par 2,6% de progression du produit intérieur brut.

Le Québec et l'Ontario affrontent les mêmes défis en raison du secteur manufacturier. Celui-ci est toujours aux prises avec la vigueur du dollar canadien et avec le ralentissement économique aux États-Unis.

La province au drapeau fleurdelisé s'en tire quand même mieux que la voisine à l'ouest, dont la croissance serait de 1,7% cette année.

Le Québec «reste en partie protégé en raison de la composition différente de son secteur de la fabrication, dont les principaux moteurs sont des secteurs comme

l'aviation et la biotechnologie», soutient Craig Wright, l'économiste en chef de la Banque Royale.

«N'ayant pas d'usine de montage d'automobiles et étant moins directement exposée aux secteurs américains les plus en difficulté, ajoute M. Wright, l'économie du Québec pourrait connaître moins de risque de chute de sa croissance que celle de son voisin de l'ouest.»

La banque rappelle que tous les pays industrialisés doivent composer avec les mêmes risques dans le monde de la fabrication. Elle les invite à faciliter les transitions de carrière afin de créer un environnement d'affaires concurrentiel aux niveaux fiscal, réglementaire et d'investissement.

Comme les années précédentes, 2008 devrait être dominée par la croissance albertaine (augmentation de 3,9%). À l'autre extrême, l'économie de Terre-Neuve-et-Labrador croîtra d'un mince 0,5% car la mise sur pied des mégaprojets énergétiques est déjà terminée.