Le président n'était pas d'accord, il est parti. Et AEterna Zentaris (T.AEZ) a maintenant les coudées franches pour mettre en branle sa stratégie: continuer sa vente d'actifs et dénicher un partenaire pour son produit vedette... sans diluer l'avoir des actionnaires comme cherchait à le faire l'ancien patron.

Le président n'était pas d'accord, il est parti. Et AEterna Zentaris [[|ticker sym='T.AEZ'|]] a maintenant les coudées franches pour mettre en branle sa stratégie: continuer sa vente d'actifs et dénicher un partenaire pour son produit vedette... sans diluer l'avoir des actionnaires comme cherchait à le faire l'ancien patron.

C'est ce qui est ressorti mercredi de l'assemblée annuelle de la biotech de Québec. Une assemblée qui s'est déroulée sans heurts malgré «une année de défis» qui a vu le président David Mazzo quitter le navire après moins d'un an en poste et l'action se faire malmener en Bourse (le titre a perdu 61% de sa valeur au cours du dernier exercice).

Ah oui: AEterna Zentaris se cherche aussi un nouveau président. «Je ne veux pas faire ça pour toujours, a indiqué l'homme à la barre par intérim, Juergen Ernst. Ce n'est pas bon pour cette entreprise de changer de haute direction en l'espace d'un an, mais nous avions nos raisons et nous devons maintenant aller de l'avant et combler ce poste.»

En marge de l'assemblée, M. Ernst a accepté de revenir sur les raisons du départ de celui qu'on était allé chercher avec fierté il y a un an.

En gros: M. Mazzo souhaitait recueillir de l'argent sur les marchés en émettant des actions supplémentaires, une solution qui aurait dilué l'avoir des actionnaires actuels et déplaisait au conseil d'administration.

Le conseil souhaitait aussi dénicher un partenaire pour aider au développement et à la commercialisation éventuelle de son produit-vedette, mais M. Mazzo tardait à mettre cette stratégie en branle.

Partenaire recherché

Maintenant que M. Mazzo a quitté, on met les bouchées doubles pour trouver une société pharmaceutique intéressée par le Cetrorelix, un produit déjà commercialisé pour la fertilisation in vivo, mais qu'on veut refiler aux hommes pour soigner leur prostate.

M. Ernst a expliqué qu'une entente permettrait à AEterna Zentaris de recevoir des paiements chaque fois qu'une étape importante dans le développement du médicament est franchie.

Le Cetrorelix représenterait le premier grand coup pour AEterna Zentaris, la direction évoquant hier des ventes de «près de 400 millions US par année» si le produit est approuvé (on vise une commercialisation en 2011).

L'entreprise est prête à continuer sa vente d'actifs «secondaires» pour dégager des fonds pour son poulain.

Les droits sur l'Impavido ont été cédés à Paladin, le bâtiment de Québec est à vendre (AEterna Zentaris veut y demeurer... mais à loyer) et d'autres ventes devraient suivre.

AEterna Zentaris a terminé l'année avec une perte nette de 32 millions de dollars et a perdu près de 11 millions au premier trimestre de 2008. L'action a gagné 3 cents, ou 2,46% mercredi, pour clôturer à 1,25$.