La Banque du Canada estime que l'économie canadienne se remet de sa contraction du premier trimestre et qu'une récession sera ainsi évitée.

La Banque du Canada estime que l'économie canadienne se remet de sa contraction du premier trimestre et qu'une récession sera ainsi évitée.

Dans la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire, la banque centrale explique qu'une légère offre excédentaire est apparue dans l'économie au second trimestre de 2008, qu'elle devrait continuer d'augmenter durant le reste de l'année et qu'un retour au plein potentiel aura lieu vers le milieu de 2010.

Au premier trimestre de 2008, l'économie avait reculé de 0,1%.

La Banque s'attend en outre à ce que le niveau élevé des termes de l'échange, le degré de détente monétaire et le redressement graduel de l'économie américaine affectent positivement le taux de croissance au cours des trimestres à venir.

Toutefois, comme elle l'a signifié mardi en annonçant sa décision sur ses taux directeurs, la Banque du Canada identifie trois grands facteurs qui influent sur l'économie canadienne, soit le ralentissement prolongé de l'économie américaine, les turbulences persistantes sur les marchés financiers mondiaux et la forte augmentation des cours de certains produits de base, en particulier ceux de l'énergie.

Bien que les deux premiers facteurs évoluent dans l'ensemble conformément à ses attentes, les prix de nombreux produits de base continuent de dépasser les prévisions antérieures, «ce qui modifie les perspectives d'évolution de l'inflation dans le monde et au pays».

Ainsi, en supposant que les prix de l'énergie évoluent conformément aux cours actuels des contrats à terme, la Banque du Canada prévoit que l'inflation mesurée par l'IPC (indice des prix à la consommation) global - qui comprend les produits pétroliers -, se hisse temporairement au-dessus de 4% et qu'il culmine au premier trimestre de 2009.

Il devrait redescendre vers la cible de 2% au deuxième semestre de 2009. L'inflation mesurée par l'indice de référence devrait rester bien contenue, estime la Banque.

L'indice de référence exclut huit des composantes les plus volatiles de l'indice global, soit les fruits, les légumes, l'essence, le mazout, le gaz naturel, les intérêts sur les prêts hypothécaires, le transport interurbain et le tabac.

Dans ce contexte, la Banque du Canada a décidé mardi de maintenir son principal taux directeur à 3%.